Unai Emery persiste et signe. Pour la quatrième rencontre consécutive, l’entraîneur espagnol a décidé d’écarter Hatem Ben Arfa pour le déplacement du PSG, ce soir, à Toulouse en ouverture de la 7e journée de Ligue 1.
Cette nouvelle mise à l’écart ne risque pas d’atténuer les interrogations sur la gestion de son cas. Alors, bien sûr, on n’est pas à l’entraînement et on ne sait pas exactement ce qu’il s’y passe. Et puis, à défaut de bien connaître Emery, on connaît bien Ben Arfa pour savoir que s’il faut attendre des performances de sa part à l’entraînement pour le voir en match, il n’est pas près de jouer souvent.
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Maintenant, que le joueur formé à Lyon ne fasse même pas partie du groupe pour la quatrième fois d’affilée, la ficelle est un peu grosse. Comme il le fait avec Jesé, Unai Emery pourrait au moins mettre Ben Arfa sur le banc, quitte à ne pas le faire jouer. La finalité peut être considérée comme identique, mais il aura au moins le sentiment de faire partie de l’équipe. Dans le cas actuel, ça donne un peu l’impression que l’ancien coach du FC Séville fait acte d’autorité, voire d’autoritarisme, avec le joueur et qu’il délimite son territoire face au club. Hatem Ben Arfa, faut-il encore le rappeler, a en effet été ardemment souhaité par Nasser Al-Khelaïfi.
Paris, un mauvais choix pour lui
Evidemment, c’est une situation qui ne peut pas perdurer pour le numéro 21 parisien – qui a eu la bonne idée de ne pas s’épancher publiquement – même si on sait que son entourage a rencontré Patrick Kluivert et Olivier Letang. Et qu’il aurait néanmoins demandé à s’entretenir avec le président parisien, dans un avenir proche, pour avoir des explications. Dans cette affaire, on en apprend d’ailleurs tous les jours, dont le fait qu’Unai Emery aurait glissé à Ben Arfa qu’il n’était pas Lionel Messi. Ce qui n’est pas un scoop, on l’avait déjà remarqué. Mais Angel Di Maria, Edinson Cavani ou Jesé non plus.
Et finalement, quel est le bilan sur le terrain d’Hatem Ben Arfa depuis le début de la saison ? Un match à Bastia comme avant-centre, qui n’est pas son poste, ensuite deux rencontres comme remplaçant face à Metz puis à Monaco, et une piètre prestation contre Saint-Etienne avant qu’il ne disparaisse de la circulation. Un peu trop léger pour juger et exclure un joueur si tôt. Mais, au final, cette situation n’est peut-être pas aussi surprenante. Pour Ben Arfa, ce n’était pas forcément un bon choix de signer au PSG. C’est un joueur qui a besoin d’être la pièce maîtresse de son équipe, comme à Nice la saison dernière, et non pas une étoile parmi une constellation, comme c’est le cas aujourd’hui à Paris.
Maintenant, il a fait ce choix, et le PSG a surtout fait le choix de le recruter, et il est dans l’intérêt des deux camps que ça fonctionne le mieux possible. Et le plus vite possible. Pour qu’on ne soit pas arrivé, alors que le mois de septembre n’est pas encore terminé, à un point de non-retour.