C’est vrai que la qualité de jeu développée en première période face à l’Islande a été très satisfaisante, notamment au niveau de la technique et de la finition.
Les Bleus ont été très précis sur les coups de pied arrêtés et dans le dernier geste, que ce soit avec Dimitri Payet, Antoine Griezmann ou Olivier Giroud. Mais, surtout, le choix de Moussa Sissoko sur le côté droit s’est avéré payant, avec une première période monstrueuse. Il a été précieux autant dans l’utilisation du ballon que dans le replacement défensif. Et c’est un élément qui va évidemment être pris en compte par Didier Deschamps pour affronter la Mannschaft.
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Maintenant, quand on s’apprête à défier une équipe d’Allemagne, championne du monde en titre, quel est le poids d’une belle performance contre une formation islandaise complètement épuisée ? C’est la vraie et l’unique question à se poser car, pour ce qui est de la défense centrale, le choix entre Adil Rami et Samuel Umtiti n’est pas fondamental.
Mais il faudrait être totalement amnésique pour oublier les prestations de N’Golo Kanté en début d’Euro. Sauf qu’en cas de retour du milieu de terrain de Leicester, il y a le risque de se retrouver avec une équipe de France boiteuse et d’être contraint de redemander à Griezmann de faire les efforts défensifs sur le côté droit, alors qu’on a eu la preuve éclatante que son meilleur rendement était en soutien de Giroud. Donc, il ne faut surtout pas toucher à ce système offensif plus que performant. Du coup, ça plaide en faveur du maintien de Moussa Sissoko.
Et puis, il faut surtout éviter de reproduire le même match qu’au Mondial 2014 au Brésil, où l’équipe de France a été spectatrice de ce quart de finale sans essayer de mettre les Allemands en difficulté. D’autant qu’ils seront lourdement handicapés par les blessures et la suspension de Mats Hummels en défense. Didier Deschamps est donc devant un vrai choix tactique. Et même si j’ai souvent un avis sur tout, pour cette fois, je suis bien content de ne pas être à sa place.