Direct Matin a imaginé pour vous le parcours des Bleus à l'Euro 2016. La demi finale les met aux prises avec les favoris de la compétition, l’Allemagne, au Stade Vélodrome de Marseille. Attention, tout ceci n'est que fiction !
Quelle affiche ! Opposée à sa bête noire, la France doit surpasser le blocage qu’elle connaît lorsqu’elle rencontre la «Mannschaft» en compétition internationale depuis 1982 et la sombre défaite en demi-finale de la Coupe du Monde.
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Kanté fait les frais de la victoire face à l'Islande
Pour ce match, le premier face à un adversaire de cette importance pour les Bleus depuis le début de l’Euro 2016, Didier Deschamps joue la surprise et maintient le 4-2-3-1 si convaincant face à l’Islande. Une décision plutôt inattendue au vue du rapport de force, tout le monde s’attend à ce que l’Allemagne ait la maîtrise du ballon, la présence du milieu à trois Kanté-Pogba-Matuidi aurait alors permis de mieux occuper l’espace et couper les lignes.
Deschamps aligne finalement un duo Pogba – Matuidi devant la défense, et une ligne de trois milieux offensifs constituée de Payet, Griezmann et Sissoko, ce dernier pouvant sur les phases défensives se replier pour reconstituer un milieu à trois. Un choix osé, mais finalement pas si risqué en raison de la capacité de Sissoko à multiplier les efforts et à bloquer son coté. Derrière, le jeune Samuel Umtiti, récemment transféré au FC Barcelone, est préféré à Adil Rami
En face, Joachim Löw a du faire des choix forts. En défense, l’absence d’Hummels, taulier et principal relanceur est un réel souci pour le sélectionneur. Il est remplacé par Höwedes, le joueur de Schalke04. Au milieu, Khedira blessé et Schweinsteiger trop juste, c’est donc le jeune joueur du Borussia Dortmund Julian Weigl qui a les faveurs du sélectionneur et est aligné aux cotés de Toni Kroos. Enfin, Thomas Müller, aligné à droite depuis le début de la compétition, remplace Mario Gomez en pointe de l’attaque.
Les Bleus ouvrent le score
Le début de match est très tendu, et l’enjeu prend le pas sur le jeu. Les deux équipes ont conscience de jouer une demi-finale de compétition internationale, et ne souhaitent pas se livrer plus qu’il ne le faut. Les Allemands sont les premiers à se procurer des situations dangereuses dans le sillage d’un Toni Kroos, toujours aussi tranchant dans ses courses et précis dans les transmissions. Devant, les déplacements de Thomas Müller, libéré des contraintes défensives inhérentes au poste d’ailier, sèment le trouble dans la défense française. Sur un bon décalage d’Ozil, l’attaquant du Bayern ouvre son pied droit, mais sa frappe trouve le poteau d’un Hugo Lloris tout heureux de voir le ballon sortir.
Petit à petit, les Français laissent passer l’orage et se montrent de plus en plus dangereux. Griezmann, placé juste derrière Giroud, est marqué de très près par Boateng. Les Allemands ont retenu la leçon du Bayern Munich, éliminé des demi-finales de la Ligue des Champions par un but de l’attaquant français de l’Atlético Madrid. Ce marquage à la culotte libère pourtant des espaces, et sur une attaque française, Griezmann dévie en une touche de balle pour Payet qui déborde coté gauche et centre en première intention. Giroud, au point de pénalty, reprend de la tête et bat Manuel Neueur. On joue la 30ème minute, et les Bleus mènent 1-0 pour le plus grand bonheur du Stade Vélodrome, comble et dont l’ambiance fantastique porte les joueurs français.
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La fébrilité française
Pourtant, les Français reculent juste après avoir ouvert le score. Les champions du monde allemands en profitent pour se porter immédiatement vers l’avant. Sur une action limpide, Weigl décale Hector sur le coté gauche. Le latéral allemand est bloqué par Sissoko mais parvient à transmettre à Draxler, qui déborde et centre à ras de terre. Koscielny repousse tant bien que mal, mais le ballon revient sur Kroos, à l’entrée de la surface. Le madrilène ne se pose aucune question et envoie un missile dans la lucarne de Lloris. 1-1, 40e minute, les Bleus se sont trop relâchés et l’ont payé immédiatement.
C’est sur ce score que l’arbitre Nicola Rizzoli renvoie les deux équipes aux vestiaires. Match nul après 45 minutes assez fermées. Les occasions sont rares mais les deux équipes se donnent à fond dans les duels, et nul doute qu’en fin de match les espaces vont se multiplier.
Les Bleus donnent le coup d’envoi de la seconde mi-temps mais cette fois sont bien dans leur entame. Ils pressent les joueurs allemands très haut, et les incessantes permutations entre Griezmann et Payet sont un enfer pour la défense. Sur l’une d’elle, après 15 minutes de jeu, Payet est trouvé en position de meneur de jeu, entre les lignes. Il profite de l’appel d’Olivier Giroud pour décaler Moussa Sissoko à droite. Le centre tendu du joueur de Newcastle est parfait, et Griezmann peut conclure de près et du pied gauche. Manuel Neuer est une nouvelle fois battu, et les Bleus mènent pour la deuxième fois du match.
Adaptation salutaire
Deschamps s’agite sur son banc, hors de question pour lui et ses hommes de faire la même erreur qu’après l’ouverture du score. Il faut tenir, et ce quitte à renoncer à une partie de ses velléités offensives. Très vite, à la 70e minute, il sort Moussa Sissoko pour faire entrer Ngolo Kanté. La France rebascule en 4-3-3 et le joueur de Leicester prend la position de numéro 6, derrière Pogba et Matuidi. Son entrée fait un bien fou à l’équilibre de l’équipe, permettant aux Bleus d’être plus confortables dans la relance, et donc de perdre moins de ballons.
Low, sentant que le match est en train d’échapper à ses hommes, fait entrer Schweinsteiger à la place de Weigl, Podolski pour Draxler et Schürrle pour Götze, transparent ce soir. Les entrées donnent de la vitesse sur le front de l’attaque, et Lloris doit successivement s’employer sur une frappe au ras du sol de Müller, et sur une bonne tête de Podolski.
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Le rêve est toujours là
Plus le coup de sifflet final se rapproche, plus les Allemands sont fébriles, conscients du fait que le temps joue en leur défaveur. Dans les arrêts de jeu, Boateng reprend de la tête un corner de Kroos. Toute l’Allemagne croit au but, mais Bacary Sagna positionné au second poteau se jette et parvient du bout du pied à dévier le ballon. Nouveau corner, mais la tension est moindre, tous les spectateurs de ce match ne peuvent s’empêcher de penser que l’Allemagne a eu sa chance et l’a laissé passer. Le dernier corner ne donne rien, repoussé par Koscielny.
Nicola Rizzoli siffle la fin de la rencontre sur ce score de 2-1, les Bleus fêtent cette victoire comme un titre tant l’Allemagne faisait figure d’épouvantail. Dans les tribunes, les supporters célèbrent bruyamment la qualification. La France peut continuer à croire en une magnifique victoire à domicile trois jours plus tard, en finale, au Stade de France.