Revêtir le n°9 en équipe de France de football, c’est un peu comme enfiler le costume de sauveur de la patrie. Il faut avoir les épaules assez larges pour le porter et surtout être performant sur le terrain. C’est la lourde mission qui attend Olivier Giroud avec les Bleus pendant l’Euro.
Un rôle qu’il a hérité presque malgré lui avec l’absence de Karim Benzema, écarté pour son implication dans l’affaire du chantage à la sextape contre Mathieu Valbuena. Et les doutes sur sa capacité à assumer ce statut sont très vite apparus. En cause notamment, sa deuxième partie de saison avec Arsenal, où il a fait preuve d’une flagrante inefficacité et régulièrement pris place sur le banc des remplaçants. Mais Didier Deschamps ne lui en a pas tenu rigueur. Le sélectionneur a maintenu sa confiance envers et contre tous à l’ancien montpelliérain en le sélectionnant dans sa liste des 23, puis en l’installant comme titulaire à la pointe de l’attaque des Tricolores.
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Chahuté à Arsenal comme en équipe de France
Et malgré une certaine défiance et des sifflets nourris pour le premier match de préparation à Nantes, Giroud avait fait taire une partie des critiques en doublant la mise contre le Cameroun (3-2) avant d’inscrire un doublé face à l’Ecosse (3-0) transformant au passage les sifflets à son égard en ovation du public de Metz. Ce qui témoigne d’une grande force de caractère chez le natif de Chambéry, qui reste sur sept buts en autant de sélections.
«Sur sa saison, que ce soit à Arsenal ou en équipe de France, il a été chahuté, mais il a toujours su relever la tête et montrer sur le terrain qu’il était un buteur. Olivier est quelqu’un de costaud mentalement, confie Laurent Koscielny, son coéquipier à Arsenal. C’est dans la difficulté qu’il est le meilleur.» «Il a su répondre sur le terrain, complète André-Pierre Gignac. Olivier a vécu une deuxième partie de saison compliquée à Arsenal. En équipe de France, il est sur 5 buts en 4 sélections, il engrange de la confiance, je suis là pour le pousser on s’entend très bien. Qu’il marque des buts et qu’il nous fasse gagner, c’est le plus important.» C’est ce que les Français attendront d’Olivier Giroud dès vendredi contre la Roumanie et tout au long de l’Euro.
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