Le mercredi 5 juin 1968, l’Italie est parvenue à se qualifier pour la finale de l’Euro sans pour autant remporter sa demi-finale contre l’URSS. Un «exploit» rendu possible par le règlement du championnat d’Europe des nations alors en vigueur.
Cette année-là, les Soviétiques tombent sur un mur nommé Dino Zoff. Le célèbre portier de la Squadra Azurra dégoûte les attaquants adverses et préserve le 0-0 jusqu’à la fin du temps réglementaire. En prolongation, Zoff prolonge son état de grâce, si bien qu’après 120 minutes de jeu, aucun but n’a été marqué.
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Le hasard détermine le vainqueur
A l’époque, le règlement n'exige pas que les deux équipes doivent passer par une séance de tirs aux buts pour se départager, comme c’est actuellement le cas. C’est le jeu de hasard «pile ou face» qui va donc déterminer l'identié du pays amené à défier la Yougoslavie en finale.
«Avec mon homologue soviétique, nous sommes entrés dans le vestiaire, accompagnés par les deux sélectionneurs et le président de la Fédération italienne. L’arbitre a sorti une vieille pièce de monnaie et j’ai choisi le côté face», a expliqué le capitaine italien Giacinto Facchetti dont les propos ont été rapportés dans l’ouvrage «Les Coups du Sport» paru aux éditions Ramsay. «C’est tombé sur le côté face», poursuit-il.
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Cet épisode insolite de l’histoire de l’Euro a par la suite fait l’objet de rumeurs tout aussi farfelues les unes que les autres. Certains ont en effet émis l’hypothèse que la pièce possédait deux côtés face alors que d’autres prétendaient qu'elle s’était immobilisée verticalement dans une fissure du plancher du vestiaire. Des fabulations qui, d’une certaine manière, ont contribué à propager le souvenir de cette histoire inoubliable. En finale, l'Italie a disposé des Yougoslaves 2-0.