Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé sur l’organisation de l’Euro 2016 à la veille de la présentation en conseil des ministres de la troisième loi de prorogation de l’état d’urgence.
L’Euro 2016, organisé en France du 10 juin au 10 juillet «représentera un risque», aux yeux du ministre de l’Intérieur qui rappelle que des groupes terroristes peuvent toujours cibler la France. Le journal Le Point cite son allocution devant la commission des Lois du Sénat : «je tiens à ce que nous puissions face à ce risque (…), disposer de l’ensemble des moyens qui nous permettent de le surmonter».
Avant de justifier la volonté du gouvernement de prolonger l’état d’urgence de deux mois supplémentaires : «Il ne nous est pas permis de nous croire à l’abri ni de considérer que le péril imminent qui a justifié en novembre dernier, la proclamation de l’état d’urgence a disparu». Bernard Cazeneuve a par ailleurs assuré que la France «n’allait pas renoncer à continuer à vivre comme une grande nation».
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«59 personnes placées en détention»
Aux yeux du ministre de l’Intérieur, l’emploi de l’état d’urgence se justifie par les résultats obtenus : depuis son entrée en vigueur, 3.559 perquisitions administratives auraient été effectuées, et 743 armes saisies. Sur ces perquisitions, 592 ont débouché sur l’ouverture d’une procédure judiciaire, et «59 personnes ont été placées en détention», selon le ministre de l’Intérieur.
Les craintes relatives à l’Euro 2016 se multiplient à mesure que se rapproche la compétition. Il y a quelques jours, c’est l’ancien directeur de la police nationale qui avait jugé que l’installation d’une fan-zone sous la tour Eiffel était une folie alors que le budget alloué à la sécurité des fan-zones venait d’être revu à la hausse.