L'ex-président controversé de la Fifa Joseph Blatter souhaite "bon courage" à son "ami" et compatriote Gianni Infantino, qui lui a succédé vendredi à la tête de "son fauteuil", dans une lettre ouverte, publiée dans le Journal du Dimanche.
Sur un ton malicieux, Sepp Blatter, 79 ans, forcé à la démission de son poste de président au bout de 17 ans de règne à cause d'un scandale de corruption, a pris un malin plaisir à adouber son cadet, né comme lui dans la province suisse du Valais, et qu'il qualifie "d'homme bien".
"Cher Gianni, mon président... Je te félicite, mais sache tout de même que ce poste que tu as voulu ne sera pas facile. On attend de toi des miracles dans le contexte dans lequel tu reprends la Fifa, que j’avais dirigée ces presque dix-huit dernières années et servie pendant quarante et un ans", a écrit Blatter, visiblement très attentif sur "ce qui se passait entre les différents candidats qui lorgnaient (son) fauteuil à la Fifa".
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"A Noël dernier, on s'était rencotnrés chez moi à Viège. Tu venais d'entamer ta mini-campagne présidentielle et tu m'avais dit: "Je vais gagner." Quel réalisme!", a notamment rappelé Sepp Blatter.
La tâche est, en effet, immense pour Infantino (45 ans), élu vendredi par 115 voix sur 207 à la tête de l'institution du football mondial: redonner confiance aux sponsors et aux fans malgré le séisme qui ébranle la Fifa, cernée par la justice et confrontée à une baisse de ses revenus.
"Prépare-toi bien, mais sois vigilant. Même si tout le monde te soutient et te dit des mots agréables, sache qu'une fois dans le fauteuil de président les amis deviennent rares", a prévenu Blatter, suspendu six ans de toute activité liée au football, en guise de conseil.
"À 18h01 vendredi, quand tu as été élu, mes épaules se sont allégées d’un poids. J'ai désormais moins de responsabilités et plus de temps pour m’occuper de ma vie. Je ne suis plus président. Mais j’accepte volontiers le système français qui fait que, lorsqu’on a été président, on reste président pour toujours !" a-t-il conclu, non sans ironie, avant de souhaiter "bon courage" à son "ami".