Longtemps confiné dans l'ombre de Michel Platini à l'UEFA, le juriste italo-suisse a su tirer profit de la chute de Sepp Blatter pour lui succéder à la tête de la Fifa. Présentation.
Un bosseur et un ambitieux
S'il n'a jamais ouvertement adoubé son bras droit à l'UEFA, Michel Platini reconnaît des qualités à Giani Infantino. «On a travaillé neuf ans ensemble», explique l'ancien capitaine de l'équipe de France dans l'Equipe du vendredi 26 fevrier 2016. «C'est un bosseur. J'ai confiance en lui. Il est ambitieux, mais on ne peut pas se présenter à la présidence de la Fifa sans être ambitieux.» Une description qui sied au nouveau président de la FIFA : pour le devenir il n'a pas ménagé sa peine. Ces dernières semaine, il a activement fait campagne en sillonnant l'Afrique et en récoltant des soutiens auprès des fédératrions d'Amérique latine et centrale.
Un polyglotte
Très à l'aise en public et devant les médias, il jongle aisément entre l'anglais, le français, l'allemand, l'espagnol et l'italien comme dans son dernier discours avant le vote. Etre polyglotte peut s'avérer fort utile pour diriger une instance composée de 209 fédérations. Et contrairement à Blatter, qui avait souvent dérapé, Infantino maîtrise aussi la langue de bois.
Un carnet d'adresse important
Né à moins de dix kilomètres du village natal de Sepp Blatter, cet ancien avocat et professeur de droit à l'université de Neuchâtel commence son ascencion dans le monde du sport au CIES, le Centre international d'études du sport rattaché à l'université suisse. Durant cette période, il rencontre le Suédois Lennart Johansson, ancien président de l'UEFA (1990-2007). Il est ensuite désigné secrétaire général adjoint, puis secrétaire général en 2009.
«Monsieur Propre»
Son passé plaide en sa faveur. Ce supporter de l'Inter de Milan à le mérite de ne traîner aucune casserole derrière lui et n'a jamais travaillé pour la Fifa, un élément qui a sans doute joué en sa faveur, le muant indubitablement en candidat du changement. Sa participation à la commission des réformes de la Fifa a également pesé.
Son programme
A l'instar de Michel Platini, le nouveau président de la Fifa est un fervent défenseur du fair play-financier. Parmi ses autres propositions, celle d'organiser un Mondial dans toute une zone géographique, citant l'Euro 2020 comme exemple. Il propose également de porter à 40 le nombre d'équipes à la Coupe du Monde, contre 32 actuellement. Sa principale tâche sera néanmoins de redorer le blason de la Fifa, sali par de longs mois de scandales et autres polémiques. «Nous allons restaurer l'image de la Fifa», a déclare Giani Infantino à peine élu.