En s'attachant les services de Jackson Martinez (Atletico Madrid) et Ramires entre autres, le championnat chinois a montré qu'il était décidé à devenir l'une des nouvelles places majeures du football.
C'est le nouvel eldorado. Après le Moyen-Orient, les Etats-Unis et l'Inde, la Chine est à son tour la nouvelle destination de luxe des footballeurs. Si dans le passé, les clubs chinois ont recruté plusieurs internationaux trentenaires (Nicolas Anelka, Didier Drogba, Seydou Keita,...), aujourd'hui la plupart des recrues sont âgées de moins de 30 ans. La toute dernière acquisition du Guangzhou Evergrande en est la preuve.
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L'attaquant international colombien de l'Atletico Madrid, Jackson Martinez qui a rejoint le champion d'Asie en titre mercredi pour un montant record en Chine de 42 millions d'euros, est âgé de 29 ans. S'il n'a inscrit que 3 buts en 22 rencontres avec l'Atletico Madrid en six mois, l'ancien joueur du FC Porto est considéré comme un attquant "de classe mondiale". Martinez affrontera en Chinese Super League un ancien joueur du vieux continent, Ramires. Le Brésilien évoluait jusqu'ici à Chelsea. Il a signé au Jiangsu Suning la semaine dernière pour 28 millions d'euros. Gervinho (AS Roma) et Freddy Guarin (Inter Milan) ont également été attiré par ce nouveau championnat dans lequel l'ancien sélectionneur du Brésil Luiz Felipe Scolari est entraîneur. Et selon le quotidien russe Izvestia, le Shanghaï Shenhua aurait proposé 91,5 millions d'euros pour arracher Hulk au Zenit Saint-Pétersbourg.
Des recrues phares que les clubs n'ont pas de mal à faire venir puisqu'ils possèdent des fonds astronomiques. Preuve en est, depuis le début du mercato hivernal - qui se terminera le 26 février en Chine - 203,9 millions d'euros ont été dépensé par les clubs de la première division chinoise, selon le site spécialisé Transfermarkt. En comptant les clubs de 2e division, c'est un montant total de 252,7 millions d'euros qui a été dépensé durant le présent mercato d'hiver. Un total seulement dépassé par les clubs pros anglais (295,1 millions d'euros).
Une politique menée par le gouvernement
Pour attirer ces pointures, les clubs signent donc des gros chèques mais surtout, ils ne sont pas avares sur le salaire. Ainsi, Ramires à titre d'exemple devrait toucher 11 millions par an en Chine. Des salaires qui devraient attirer plus d'un joueur surtout si le championnat devient attractif... Yaya Touré (Manchester City) se serait d'ailleurs vu proposer 40 millions d'euros par an par le club de Jiangsu Suning. Une folie des grandeurs qui trouve son explication par le fait que les entreprises chinoises ont investi dans le football national depuis que le président Xi Jinping avait déclaré en 2011 souhaiter que la Chine se qualifie, accueille, puis gagne une Coupe du monde.
Et depuis 2015, le président chinois entend en effet développer le ballon rond en Chine à l'aide de plusieurs mesures mises en places, dont la création de 50 000 écoles de football et la pratique obligatoire pour certains élèves. Les investisseurs ont ainsi suivi afin d'être bien vu par le gouvernement. Une politique rondement menée qui pourrait faire de la Chine la nouvelle place forte du football, d'ici quelques années.
.@JacksonMartinez' #transfer fee: 42 million euros ($46 million). New Asian transfer record. https://t.co/yXyHlYaFbX pic.twitter.com/XQUEz4VzKn
— beIN SPORTS (@beINSPORTS) February 3, 2016