Il est l’un des plus grands joueurs de l’histoire, mais Zinedine Zidane n’en reste pas moins proche des plus jeunes. Entraîneur de la réserve du Real Madrid, l’ancien n°10 des Bleus aime transmettre ses conseils à la future génération.
Président du jury du "Sport Responsable", dont le but est de sensibiliser les clubs à plusieurs thèmes (comportements, insertion, reconversion, etc.) à l'initiative de Générali, "Zizou" a remis la semaine dernière à Paris des trophées à différents clubs hexagonaux. Une des nombreuses activités qu’il occupe depuis sa retraite, en 2006.
Avec Sport responsable, vous êtes plutôt un grand frère plutôt qu'un président de jury ?
Je ne sais pas si je suis vraiment un grand frère mais c'est un plaisir de faire toutes ces choses à la fois.
Entraîneur, parrain d’ELA, de la Danone Cup, président de Sport Responsable, où trouvez-vous tout ce temps ?
C’est un plaisir de pouvoir faire toutes ces choses. Mon agenda est chargé, mais j’aime consacrer mon temps à des pratiques intéressantes et utiles. Au Real Madrid, je suis entraîneur de la réserve dans mon domaine de prédilection, le football. C’est vrai que j’y suis plus à l’aise. Mais mes autres activités me passionnent, car j’ai toujours voulu transmettre ce que j’ai appris depuis ma jeunesse, aussi bien dans le football que dans la vie de tous les jours.
Vous qui baignez dans le football depuis des années, qu’est-ce que cela change de voir autre chose ?
C’est toujours passionnant de comprendre ce qui se passe dans d’autres sports que le football. De voir toutes ces initiatives qui nous sont présentées et qui font avancer les mentalités. Le sport est un lieu fantastique d’éducation pour les jeunes, on l’oublie parfois. Il est aussi et surtout un lieu d’intégration dans la société.
Qu’inculquez-vous aux jeunes pour qu’ils comprennent tout ça ?
Ils le vivent, c’est ça la force du sport. Et pour ceux qui veulent en faire leur métier, je leur explique que c’est une chance de faire leur vie avec leur passion. Mais que derrière, il y a aussi d’autres responsabilités. Une carrière, c’est construire sa vie, son histoire et c’est d’ailleurs tout aussi important de préparer ce que l’on veut faire après.
Vous leur en parlez en toute connaissance de cause ?
Evidemment. Quand je prends l’exemple de l’après-carrière, je parle aussi de mon histoire. On a beau gagner de l’argent, avoir tout ce que l’on veut, c’est souvent très difficile d’exister après une belle carrière. Beaucoup ont du mal à se reconvertir. J’ai toujours su ce que je voulais faire depuis ma jeunesse et, forcément, ça aide. Beaucoup oublient que la carrière est courte. On s’arrête à 35 ans. Il faut être prêt à avoir une autre vie. C’est ça être quelqu’un de responsable.
En tant que président du jury, l'une des initiatives est de mettre en valeur le sport féminin. Voyez-vous une évolution ?
Oui totalement. Il suffit de prendre exemple sur le football. La médiatisation est extrêmement présente et le niveau de jeu des filles est très élevé. C'est impressionnant parfois à voir.
Certaines fédérations n'ont pas encore signé la charte du Sport responsable. Vous espérez réussir à les faire signer ?
Notre objectif est que toutes les fédérations nous rejoignent. Aujourd'hui, il y a déjà huit fédérations signataires. Des clubs de football et de rugby nous ont rejoint. Leurs fédérations suivront, je l'espère.
Et vous, avec toutes ces activités, êtes-vous plus responsable ?
Je ne sais pas mais ce qui est sûr c’est que je suis devenu responsable à partir du moment où je suis devenu père de famille. Là, on fait attention à tout. Dans le foot, j’ai occupé (conseiller du président et entraîneur adjoint au Real Madrid, ndlr) et j’occupe toujours des postes à responsabilités (entraîneur de la réserve du Real Madrid, ndlr), mais ce ne sont pas les mêmes responsabilités qu’avec sa famille.
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