Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Chaque vendredi, il tient sa "Grosse kronik" dans les colonnes de Direct Matin.
On s’est beaucoup gaussé d’André-Pierre Gignac depuis son arrivée à l’Olympique de Marseille, il y a maintenant quatre ans. Beaucoup trop même, et avec toutes sortes de critiques. Moqué pour son surpoids, critiqué pour son salaire, en surpoids lui aussi, et raillé par son manque d’efficacité devant le but.
Mais saison après saison, "Dédé" s’est mis au niveau d’exigence que demande un club comme l’OM. Déjà la saison dernière, il avait fait preuve d’une belle efficacité, avec seize réalisations au compteur en championnat, dans une équipe qui fonctionnait pourtant médiocrement et qui avait terminé à une bien pâle sixième place au classement.
Un amoureux de l’OM
Mais depuis le début de ce championnat, Gignac marche sur l’eau, un peu, et sur ses adversaires, beaucoup, avec déjà huit buts inscrits en sept rencontres, dont trois doublés. Surtout, l’ancien Toulousain a un rôle de plus en plus prédominant dans l’équipe.
Pourtant, on aurait pu douter de son association avec l’ultra-exigeant Marcelo Bielsa.
Mais Gignac aime l’OM. Je pense même avoir rarement rencontré un joueur autant amoureux de son club. Contre vents et marées, il a toujours donné et donne le meilleur de lui-même sans sourciller. Et même s’il n’a pas le brassard de capitaine autour de son bras, il est devenu le leader de l’équipe, tout en étant son insatiable buteur.
Un retour en équipe de France ?
Reste à savoir s’il sera récompensé de tout cela par un retour en équipe de France, qu’il n’a plus côtoyé depuis septembre 2013. La blessure longue durée d’Olivier Giroud, touché au pied gauche, éloigné des terrains au moins jusqu’à la fin de l’année, plaiderait en ce sens.
Mais on sait qu’entre Didier Deschamps et André-Pierre Gignac, tout n’a pas été rose quand le sélectionneur des Bleus était sur le banc de l’OM. Mais c’était un tout autre Dédé à cette époque. Et celui que l’on voit depuis le début de la saison ne peut que séduire.