L’Équipe de France affronte jeudi le Kazakhstan en éliminatoires de l’Euro 2015. Ce rendez-vous marquera les débuts de Pierre Mankowski à la tête de Bleuets, qu’il ambitionne d’emmener en République Tchèque l’été prochain. Mais la route est encore longue, avec notamment les barrages.
Comment s’est passé votre nomination ?
J’étais au Brésil avec l’équipe de France pendant la Coupe du monde et, un jour, Noël Le Graët m’a proposé de reprendre le poste de sélectionneur de l’équipe de France Espoirs, laissé après le départ de Willy Sagnol à Bordeaux. Le président savait qu’il m’intéressait. Je n’ai donc pas hésité, d’autant que je connaissais déjà bien certains joueurs pour avoir remporté avec eux la Coupe du monde U20, un an plus tôt.
Pensez-vous avoir récolté justement les fruits de cette victoire en Coupe du monde ?
C’est certain que cette sacre a été un plus. Si on avait été éliminés au premier tour, je ne pense pas que je serais là aujourd’hui. On va maintenant retravailler ensemble et j’espère qu’on aura de nouveau de bons résultats ensemble. Et puis le fait de connaitre une bonne partie des joueurs a aussi été un avantage, étant donné qu’on a peu de temps pour faire connaissance.
Et que les objectifs fixés par Noël Le Graët sont très élevés…
Le premier objectif est de passer les éliminatoires, puis passer les barrages qui sont un obstacle que les Espoirs ont toujours eu du mal à franchir. On va essayer de passer ces barrages qui sont toujours assez terribles. Jouer sur deux matchs sa qualification à l’Euro, ce n’est jamais évident.
Votre prédécesseur, Willy Sagnol, vous a bien facilité le travail avec six victoires en autant de matchs…
C’est évident, mais rien n’est encore acquis. Nous devons aller chercher ce point qui nous qualifiera pour les barrages. Il nous reste deux matchs de qualifications, il va falloir les jouer à fond, car ils nous serviront aussi à nous préparer pour d’éventuels barrages. Mais aller à l’Euro est un premier objectif très important à réaliser. Ensuite, l’objectif idéal est de se qualifier pour les JO dans deux ans à Rio.
Que savez-vous de cette équipe du Kazakhstan ?
Elle va chercher à nous mettre en difficulté. Ça va être un match assez ouvert. Aujourd’hui, les joueurs ont conscience qu’il n’y a plus de match facile. Il n’y a plus de petites nations et sur un match tout le monde peut gagner contre tout le monde. C’est donc une question de respect de l’adversaire et de soi-même.
Serait-ce un échec de ne pas aller à l’Euro ?
Je n’aime pas parler d’échec avant d’avoir joué quelque chose. Et même si cette équipe de France Espoirs n’a plus passé les barrages depuis 2006, j’espère qu’on va réussir à ne pas être traumatiser par ça. Il faut positiver et se dire qu’on a la chance de pouvoir jouer deux matchs qui nous emmèneront à l’Euro.
Seriez-vous tenté d’appeler des joueurs qui évoluent avec les A ?
Je ne me réserve aucun droit. C’est Didier Deschamps qui a tous les droits. Mais ça se passe très bien avec lui et son staff. Là-dessus, on est très clair et on communique énormément. Et c’est tout à fait logique que s’il a besoin d’un joueur Espoir, il l’appelle. On en discute régulièrement et très librement, donc à partir de ce moment-là… Et puis, il ne s’agit pas non plus de prendre des joueurs qui ensuite ne pourront pas disputer l’Euro en cas de qualification.