Entre le propriétaire de l'AS Monaco Dmitry Rybolovlev, confronté au "divorce du siècle" d'avec sa femme, et le président du Paris SG Nasser Al Khelaïfi, tenu de se plier aux règles du fair-play financier, les deux clubs les plus riches de Ligue 1 ont aussi leurs problèmes d'argent.
. Rybolovlev et le "divorce du siècle"
Le 13 mai a été prononcé à Genève le divorce de Dmitry Rybolovlev d'avec Elena. Cette affaire privée le serait restée si l'oligarque russe et actuel président de l'AS Monaco ne devait céder la moitié de sa fortune à sa désormais ex-compagne, à savoir la somme de 3,29 milliards d'euros. Ce divorce est devenu le plus cher de l'histoire, loin devant le 1,7 milliard d'euros cédé par le magnat Rupert Murdoch. Rybolovlev, 147e fortune mondiale (selon Forbes) qui a fait florès dans la potasse, a fait appel.
Selon le vice-président de l'ASM Vadim Vasilyev, ce jugement ne devrait pas avoir d'impact sur le club du Rocher, acquis par le milliardaire russe en décembre 2011: "le club a un projet qui est validé et qui n'a rien à voir avec les problèmes personnels du président".
Le "divorce du siècle" ne devrait donc officiellement pas avoir de conséquences sur Monaco, alors que son propriétaire a dépensé sans compter l'an passé durant le mercato pour acquérir Falcao, James, Moutinho, Toulalan ou Abidal. Pourtant, l'ASM, pour l'heure discrète cet été sur le front des transferts, vient de vendre au Real Madrid son milieu offensif colombien James, révélation et meilleur buteur (6 réalisations) du Mondial brésilien.
La presse espagnole a évoqué un transfert à hauteur de quelque 80 millions d'euros, une somme à laquelle aucun président de club ne pouvait décemment rester insensible, pas même Dmitry Rybolovlev semble-t-il. Est-ce à dire qu'il avait besoin de cet argent pour permettre à Monaco de recruter ? Réponse d'ici la fin du mercato le 31 août.
. Al-Khelkaïfi face au fair-play financier
Le 16 mai, trois jours après les nuages apparus au-dessus de la Principauté, c'est le ciel parisien qui s'est légèrement assombri. L'UEFA a sanctionné le Paris SG au titre du fair-play financier dont le principe est simple: les clubs ne doivent pas dépenser plus qu'ils ne gagnent. Résultat des courses, une retenue de 60 millions d'euros sur trois ans (dont 20 M EUR ferme), mais également une limitation des dépenses en matière de transfert, à laquelle se conjugue le maintien de sa masse salariale au niveau actuel (environ 240 M EUR).
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Cela n'a pas empêché le PSG de recruter une semaine plus tard le défenseur brésilien David Luiz pour près de 50 millions d'euros payés à Chelsea. Un transfert qui illustrait les propos de Nasser Al-Khelaïfi au lendemain des sanctions visant son club: "Nous acceptons cette décision. Mais rien ni personne ne nous arrêtera, nous rêvons toujours plus grand".
Souvent évoquée, la possibilité d'acheter le contrat d'un joueur pour 60 M EUR maximum avant de devoir vendre pour pouvoir acquérir d'autres joueurs, ne figure pas noir sur blanc dans la décision de l'UEFA.
Pourtant, le PSG vient de se faire prêter, avec une option d'achat estimée à 10 M EUR, le latéral droit ivoirien Serge Aurier. Ne pas avoir directement acheté au Toulouse FC ce joueur induit que manifestement le club parisien a atteint avec David Luiz sa limite de dépenses.
Ce prêt a donc permis au PSG de ne pas enfreindre la règle dictée par l'instance européenne. Or Al-Khelaïfi, qui l'a répété, "les joueurs que je voudrai, je les aurai", tente d'enrôler le milieu argentin Angel Di Maria, dont le prix de vente serait fixé à 60 M EUR par le Real Madrid, voire 80 M EUR selon la presse espagnole.
Comme le président du PSG ne semble pas disposé à vendre certaines de ses stars (Lavezzi, Pastore), le prêt pourrait encore être une solution. Sauf que le Real, qui vient de dépenser plus de 100 M EUR pour acquérir Kroos et James, préfère sûrement récupérer un peu de liquidités. Enfin, même en se faisant prêter Di Maria, Paris devra vendre car il faudra alléger une masse salariale forcément gonflée par le salaire de l'Argentin.