Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Tout au long de la Coupe du Monde au Brésil, il tient ses chroniques dans les colonnes de Direct Matin.
Il fallait gagner ce premier match, ce qui n’était plus arrivé aux Bleus depuis 1998, c’est fait. Il fallait marquer des buts, c’est fait. Il fallait mettre en confiance Karim Benzema, c’est fait. Il ne fallait pas de blessés ni de suspendus, c’est fait. L’équipe de France ne pouvait pas, hier, espérer meilleure entame de Coupe du monde.
Comme on pouvait s’y attendre, il y avait une grande différence entre le Honduras et la France. Les Honduriens ont longtemps résisté, mais ils ont fini par craquer.On savait que pour débloquer la situation, il fallait de la qualité technique et du réalisme.
Et l’élément détonateur a été Yohan Cabaye. Le milieu parisien est à l’origine de la passe pour Paul Pogba, qui a entraîné le penalty et l’expulsion de Wilson Palacios en fin de première période. L’ancien Magpie a ensuite adressé le centre à destination de Benzema qui a poussé le gardien hondurien à marquer contre son camp. Et puis le troisième but de l’attaquant français est typique du joueur qui a pris confiance en lui.
Ce large score a ensuite permis à Deschamps de faire de la gestion par crainte des blessures. Car s’il a choisi de sortir Pogba, c’est qu’il avait peur que les Honduriens ne le blessent. Leur comportement pendant 90 minutes a été indigne d’une Coupe du monde. Participer à l’épreuve la plus prestigieuse du football et jouer comme des bûcherons, c’est inadmissible.
Avec ce succès (3-0), les Français sont dans les meilleures dispositions avant de retrouver une équipe de Suisse qui a péniblement battu l’Equateur (2-1).
Tout ça pour dire que les Bleus sont idéalement lancés pour au moins sortir de leur groupe. Le minimum qu’on attend d’eux.