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Ligue 1 : "l'entraîneur, le dernier à savoir"

L'entraîneur italien de Monaco Claudio Ranieri pendant la rencontre face à Nice, le 20 avril 2014 à Monaco [Jean-Christophe Magnenet / AFP/Archives] L'entraîneur italien de Monaco Claudio Ranieri pendant la rencontre face à Nice, le 20 avril 2014 à Monaco [Jean-Christophe Magnenet / AFP/Archives]

L'entraîneur de Monaco Claudio Ranieri, dont l'avenir reste flou, a ironisé jeudi avant le déplacement à Ajaccio pour la 35e journée de L1, comparant son poste à un "mari cocu, le dernier à savoir".

Il a aussi affirmé sa volonté de connaître "la pression" de la Ligue des champions la saison prochaine.

 

Q: Lutter contre le Paris SG a-t-il été difficile?

R: "On n'a pas lutté contre eux. Ceux qui connaissent le football savent que Paris, c'est autre chose. Je suis fier de cette 2e place, qu'il faut valider (...) Ajaccio voudra faire un grand match. Ce sera difficile. Il faut garder notre mentalité: jouer concentré et gagner. Nous avons accompli beaucoup, mais rien gagné".

 

Q: Vos dirigeants connaissent-ils le football?

R: "Je pense que oui".

 

Q: Pourtant, leur soutien est mou...

R: "Quand on me donne la possibilité de bien travailler, je travaille bien. Il est important de bien faire les choses. Il me reste un an de contrat. S'ils sont contents, je continue. S'ils ne sont pas contents, on change. Pas de problème. L'important, c'est le respect entre les deux parties. Je pense en donner et en recevoir".

 

Q: La Ligue des champions serait une suite logique?

R: "Je sais. Mais le football est bizarre".

 

Q: L'incertitude sur votre avenir vous déçoit-elle?

R: "C'est la première fois que les Russes ont une équipe. Ils connaissent mal comment se règlent les choses. Quand on parle ensemble, tout va bien. J'ai lu qu'il y a des problèmes internes entre Italiens et Portugais. Ce n'est pas vrai".

 

Q: Certains, pourtant, ne veulent plus vous voir entraîner Monaco.

R: "Peut-être. Je ne sais pas. L'entraîneur, c'est comme un mari cocu. Il est le dernier à savoir (rires) (...). Si Monaco veut continuer à gagner, je dois rester. Sinon, Monaco ne gagnera plus (rires). Je ne sais pas si mon avenir est décidé. Il peut encore dépendre de beaucoup de choses. Tout est ouvert. Je suis tranquille et calme".

 

Q: Cette saison a-t-elle été usante?

R: "Non, pourquoi? Les rumeurs? J'ai 62 ans, cela fait 30 ans que j'y réponds. Je suis habitué. A Monaco, une bonne connexion existe avec la direction. Les rumeurs ne sont pas la vérité".

 

Q: Il n'y a pas de fumée sans feu, dit-on?

R: "Donc je continue à travailler. Quand je dis que le mari cocu est le dernier à savoir... (...) Il y a des rumeurs. Ma direction dit qu'il n'y a rien. Je la crois. Je suis très fort, je n'ai pas besoin de soutien. Tout le monde me connaît, comme personne et entraîneur".

 

Q: Licencié, vous seriez bien indemnisé. Est-ce une pression?

R: "Je ne laisserai pas l'argent, c'est sûr (rires). Je continue à vivre du football car je me suis adapté à son changement, comme un caméléon".

 

Q: Allez-vous entraîner l'an prochain?

R: "C'est ma vie. Je veux continuer. Mais je n'ai pas de contact. Je ne répondrai pas à d'éventuelles offres. Monaco avant tout".

 

Q: Si vous restez, faudra-t-il beaucoup recruter?

R: "Le plus important est de terminer 2e. Puis écouter ce que veut faire le président. Veut-il continuer à investir? Ou dire "+assez comme ça+? Veut-il lutter ou goûter à la Ligue des champions en terminant 4e de poule? Tout est à discuter".

 

Q: Votre image s'est bonifiée...

R: "Elle est bonne. Je suis fier de ce que j'ai fait. Si on est 2e, j'aurai donné ce qu'on m'a demandé (...) Un projet donné à Ranieri se réalise, c'est sûr. Si le président veut gagner la Ligue des champions, il la gagnera avec moi. Pour cela, il faut lutter et mettre de l'argent".

 

Q: Quand mettrez-vous fin à votre carrière?

R: "Quand je serai fatigué! Je suis heureux d'entraîner, voir les médias évoquer les rumeurs. C'est la vie! Je m'amuse! Un mois sans football... Je fais quoi à la maison? Ici, j'ai la pression, je suis bien".

 

Q: Vous aimez être le centre du jeu médiatique...

R: "Non, je préfère la pression. La Ligue des champions en serait une bonne".

 

Propos recueillis en conférence de presse

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