Le prix du jus d’orange pourrait connaître une hausse significative compte tenu des difficultés que rencontrent les pays producteurs.
Après les carburants, le jus d’orange pourrait lui aussi voir ses prix monter en flèche. La production, jusque là dominée par les Etats-Unis et le Brésil, est à un niveau historiquement bas. Aux Etats-Unis, son prix de référence a atteint un niveau encore jamais vu au début du mois de février soit 2,4385 dollars la livre (2,28 euros les 450 grammes environ). Il faut dire que le secteur multiplie les coups durs. Alors que la récolte s’annonçait déjà faible en Floride (Etats-Unis), le passage de l'ouragan Ian à l’automne dernier a ajouté des dégâts considérables dans la «Citrus belt» en arrivant juste au début de la période de ramassage.
Mais les aléas climatiques ne sont pas l’unique sujet de préoccupation des producteurs. La maladie dite du dragon jaune ou du Huanglongbing (HLB), ou encore «greening» fait aussi des ravages depuis des années. Le psylle, un insecte semblable à une petite cigale, contamine les arbres d’une bactérie en se nourrissant de la sève. La croissance des fruits est alors perturbée. Actuellement, aucun traitement n’a prouvé son efficacité pour lutter contre ce fléau.
Et les chiffres attestent de l’étendue des dégâts : en 2005, la production floridienne atteignait les 9 millions de tonnes. A la saison 2021-2022, elle n’était plus que d’1,6 million de tonnes. La production américaine a ainsi chuté de 70 à 80%.
Le Brésil, autre grand pays producteur d’oranges fait lui aussi face à l’invasion du psylle. Et les pays du pourtour méditerranéen ne produisent que majoritairement des «oranges de table». Dans un tel contexte, on voit difficilement comment le prix de la brique de jus d’orange pourrait ne pas s’inscrire dans une inflation galopante.