Thon avarié, produits faussement bio, huile de tournesol transformée en huile d’olive… Des fraudes alimentaires seraient de plus en plus courantes en Europe mais aussi en France, selon Foodwatch.
Pour dénoncer cette situation et sensibiliser l’opinion, l’ONG lance une campagne et publie une enquête qui dénonce les mensonges de l'industrie agroalimentaire : «Manger du vrai pour du faux. Les scandales de la fraude alimentaire» (éditions Robert Laffont).
Dans ce livre de 400 pages, elle revient sur les pratiques les plus courantes : vin bon marché espagnole vendu comme grand cru français, foie gras « gonflé » à l’eau, tomates cerises vendues comme « françaises »… les exemples sont nombreux et surprenants.
Manger #DuFauxPourDeVrai : après plusieurs années d’enquête, nous brisons le tabou de la #fraude alimentaire et réclamons plus de transparence aux autorités.
Signez & partagez la pétition adressée @Economie_Gouv & @Agri_Gouv !
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Et pour son auteur, Ingrid Kragl, en charge des investigations pour Foodwatch, le sujet serais tabou en France.
« Nous avons au mieux uniquement accès à des informations très générales sur les conclusions de certaines enquêtes menées par la répression des fraudes (DGCCRF) ou la Direction générale de l'alimentation (DGAL). Mais le nom des marques concernées par des fraudes, celui des produits, des fabricants, les quantités et les lieux de vente par exemple, sont la plupart du temps tenus secrets », regrette-t-elle.
Pour obtenir davantage de transparence, Foodwatch lance une pétition avec sa campagne #DuFauxPourDeVrai. Elle sera adressée à Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation.
Selon la Commission européenne, les pertes pour l'industrie liées à ces fraudes alimentaires sont estimées à « environ 30 milliards d'euros chaque année » en Europe.