A deux pas du parc Monceau, le restaurant de l’hôtel du Collectionneur vieillissant s’est mué en un lieu branché, à la carte gourmande. En prime, trois terrasses pour profiter d’une pause ensoleillée.
Exit les banquettes sombres et l’atmosphère parfois austère de l'ex-Safran, Le Collectionneur nouvelle génération réveille le triangle d’or et s'affiche comme l’une des adresses tendance de la capitale.
Cette réussite, on la doit à Andréa et Edouard Cohen, également à l’origine de la rénovation des Jardins du Marais. Tout en conservant l’esprit Art Déco du lieu, la fratrie visionnaire a souhaité lui redonner une seconde jeunesse en jouant sur les matières cosy et les formes géométriques. Surplombés par une sculpture en sycomore blanchi de 16 mètres de long, les fauteuils en velours s’associent parfaitement avec les tables en marbre et les nombreux détails en laiton. Des portes coulissantes peuvent même se déployer pour créer des espaces modulables et privatisables.
Autre atout de ce restaurant, la présence en cuisine des chefs Joël Veyssière et Nicolas Amelin. Au gré des saisons, ces deux passionnés de gastronomie laissent libre court à leur imagination, dégainant des plats savoureux à la présentation soignée qui laissent transparaître un intérêt pour les produits issus du monde entier.
© Le Collectionneur
Frais et bien assaisonné, le sashimi de daurade et sa marinade de yuzu et gingembre (23 euros) laisse présager d’un déjeuner plein de surprise. Une impression qui se confirme quand arrive sur la table le tataki de bœuf wagyu (24 euros).
© Le Collectionneur
Le poulpe grillé agrémenté de quinoa, de guacamole aux fruits de la passion et d’une vinaigrette au citron Kaffir (28 euros) réussit à séduire même les plus récalcitrants. Pas de doute, le pari des chefs est réussi.
© C. Marsal
Côté dessert, les nombreuses gourmandises sont signées par les chefs pâtissiers Christophe Michalak et Bryan Esposito, comme la tarte au chocolat au praliné pécan (16 euros) - qui n’a rien d’écœurant - ou le cheesecake au citron et sa compotée fruit de la passion aux baies roses (14 euros).
Ici, tout a été pensé, du décor à la carte jusqu’aux trois terrasses sur lesquelles la pie – oiseau emblème de l’établissement – semble veiller avec attention. A l’abri des regards indiscrets et loin de l’agitation de la rue, le Patio arbore un cadre végétal où il fait bon venir travailler autour d'un café ou simplement siroter un verre à l’heure de l’apéritif.
© Le Collectionneur
Pour les épicuriens, le bar a lui aussi subi quelques changements et aménagements. Tout en découvrant la carte des cocktails, on fait la connaissance d’Ivo Correia Rocha qui a fait ses classes à Londres en tant que barman au Novikov puis au Four Seasons Ten Trinity Square.
© Le Collectionneur
Artiste excentrique, il jongle avec les bouteilles et surprend par des associations audacieuses, dont celles au Cognac infusé au coing confit et au beurre, qui viennent sublimer des en-cas salés ou sucrés.
© Le Collectionneur
A ceux qui craignent une addition quelque peu salée, le restaurant propose, en semaine, une formule déjeuner à 40 euros (entrée, plat ou plat, dessert) ou à 48 euros (entrée, plat, dessert). Pour une petite folie, optez pour le brunch servi le dimanche à 88 euros et 44 euros pour les enfants de moins de 12 ans (gratuit pour les moins de 6 ans).
Le Collectionneur, 57, rue de Courcelles, Paris 8e. Ouvert du lundi au vendredi, de 12h à 14h30, et du mardi au samedi, de 19h à 2h. Brunch le dimanche de 12h30 à 15h.