Quelques notes de fraîcheur sont les bienvenues quand le mercure commence à grimper. Voici les adresses incontournables pour déguster une glace à Paris.
Il est temps de savourer sa première glace de la saison, et le faire sur un banc ou en remontant un trottoir, c’est un peu s’offrir un avant-goût de vacances. Les glaciers parisiens font preuve d’imagination pour concocter des recettes étonnantes.
Le plus raffiné : Une glace à Paris
© Aragorn
Le pari que s’était lancé Emmanuel Ryon, glacier Meilleur ouvrier de France, et Olivier Ménard, pâtissier notamment passé par la maison Pierre Hermé, s’est révélé gagnant : leur boutique au nom très factuel, Une glace à Paris, s’est imposée comme l’une des plus estimées de la capitale. Pour cet été, les deux complices ont associé des goûts et des textures inédits. Côté crèmes glacées, ils ont imaginé des accords singuliers comme la pistache et la fleur d'oranger, ou encore le café d'Éthiopie et la cardamone noire, une épice orientale.
Quant à la collection de sorbets, elle se décline avec des légumes de saisons surprenants tels que la betterave, la carotte, ou encore l'asperge (3,90€ la boule). A l'approche des beaux jours, les cocktails sont également incontournables. Les clients pourront opter pour Coco thaï, à base d'un sorbet rhum brun, de noix de coco, de coriandre fraîche, citronnelle, combawa, un agrume proche du citron vert, et piment ou encore le Sud, un sorbet Pastis.
Une glace à Paris, 15, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (4e).
La plus pratique : la glacerie
Établissement haute couture de la crème glacée et du sorbet, La Glacerie propose une nouvelle expérience de dégustation où l’élégance des saveurs côtoie la créativité. Dirigée par David Wesmaël, champion du monde de pâtisserie par équipe et MOF, la maison a ouvert ses premières boutiques à Paris et à Lille. Parmi les créations qui sont proposées au public, on retrouve un produit phare, le Tube.
Imaginé tel un lipstick givré qu’il suffit de pousser, cette glace moulée est directement tranchable au sortir du congélateur. Loin des codes traditionnels de la glace en bac, la plupart du temps difficile à manipuler, ce tube ingénieux est également gorgé de saveurs et de savoir-faire. Réalisées sans colorant, ni arômes et turbinées artisanalement, ces créations glacées se caractérisent par une saveur franche ainsi qu’une texture légère et onctueuse.
©La Glacerie
La Glacerie, 13, rue du Temple (3e).
A noter : La Glacerie Paris a inventé des recettes inédites pour la Maison du chocolat comme les barres givrées à la délicieuses glaces chocolat noir 60%.
[DR]
Le plus novateur : Pierre Hermé
[© B. Winkelmann]
Le maître incontesté du macaron – sacré meilleur pâtissier du monde par le classement World’s 50 Best Restaurants – est aussi un virtuose de la glace. Il y a celles en pot de 160 ml aux noms évocateurs (7,20 euros) : Milena (menthe fraîche et fruits rouges) ou encore Ispahan (sorbet au letchi et à la rose, sorbet à la framboise). Et celles en pots de 940 ml (34 euros) comme le sorbet Ispahan, la glace infiniment praline noisette, la glace au macaron infiniment citron (citron et morceaux de pâte d'amande au citron) et la glace ultime (vanille et chocolat noir).
Pierre Hermé, plusieurs boutiques à Paris, dont 4, rue Cambon (1er) et 72, rue Bonaparte (6e).
Le plus tendance : Glazed
[© Miskin Photography]
Leur «ice truck» sillonne la capitale et les festivals. Mais Glazed a aussi pignon sur rue dans le 9e. Ils sont réputés pour leurs créations qui détonnent, faites avec «une bonne dose de rock, de pop ou d’électro». Les inévitables portent des noms inimitables : Dark side (Glace Chocolat – Sirop d’Érable – Grué de cacao), Green Velvet (Glace infusion café – cardamome Verte) ou encore Smoke On The Water (vanille gousse Madagascar – graines de chanvre).
Elles se dégustent en pot ou en cornet (4,50 euros les deux boules). Glazed propose des sorbets insolites : Black Sugar Sex magic (Sorbet chocolat – Wasabi – Gingembre) ou encore cococaine (Sorbet coco – hyuganatsu)
Glazed, 54, rue des Martyrs (9e).
Le plus déstructuré : Iceroll
[© Iceroll]
Iceroll se fait une spécialité de produire des crèmes glacées en plaques, avant de les servir enroulées façon parchemin. Aux spécialités – chocolat, caramel, poire, banane, fruits exotiques et fruits rouges – s’additionnent, selon la saison, des parfums temporaires : abricot, citrons jaune et vert, cranberry, fraise, mangue, noix de coco, pomme verte ou thé vert. Produites sans sucre ajouté, à base de lait et de crème ou de lait de coco pour les gourmands vegans, elles se customisent de fruits à coque ou de fruits frais.
IceRoll Montorgueil, 16 rue des Petits-Carreaux (2e).
Le plus gourmand : La fabrique Givrée
©Ginko. L'univers des desserts glacés rencontre celui de la pâtisserie avec les «Kifs du chef », créations originales et alléchantes.
Jérémie Runel était chef pâtissier pour les plus grands (Fauchon, Le Bristol, Valrhona), avant de se reconvertir en glacier. Et ça se voit. Accompagné de ses deux compères Hughes et Martin, ils ont monté la fabrique Givrée, une franchise de glaces artisanales, créatives et savoureuses, à commander en ligne ou à déguster en boutique.
Les pots de glace fleurent bon le terroir ardéchois, la nature et le sans gluten, avec des sorbets citron hibiscus, framboise groseille ou encore basilic menthe. Les plus gourmands préféreront les crèmes à base de lait des Monts d’Ardèche. Les «Kifs du chef » à partager , créations à mi-chemin entre le dessert glacé et la pâtisserie de haute volée, raviront les papilles pour les grandes occasions avec des recettes comme le Habibi (croustillant praliné, glace pistache d’Iran, noix de cajou caramélisées) ou Breton (sablé breton, glace caramel et fleur de sel, caramel coulant, glace sarrasin grillé et cacahuètes caramélisées).
La fabrique Givrée, 26 rue Soufflot (5e).
La plus authentique : Louise
Une pause gourmande estivale. Le Jardin des Plantes se met à l’heure d’été et accueille deux nouveaux kiosques à glaces de la franchise Louise. Préparées de manière artisanale, les glaces Louise sont élaborées avec du lait frais des Pyrénées et des fruits venus de la France entière.
Côté parfums, le MOF Philippe Urraca propose une farandole de saveurs. On peut opter pour une boule caramel salé, natelloso chocolat-noisettes, pistache, vanille bourbon, stracciatella, praliné prestige, ou encore lait de coco. A déguster dans de long et généreux cornets croustillants tout en marchant dans les allées ombragées du Jardin des plantes.
Louise, Jardin des Plantes (5e).
le plus regressif : emkipop
© Hugo Hebrard
Emeline et Guillaume, 30 ans ont lancé Emkipop à Marseille en 2016. Ils revisitent les traditionnels esquimaux de notre enfance en proposant des glaces faites à 75 % de fruits frais de saison et 100 % artisanales, à contre-pied des ice pops industriels chimiques.
Dans leur première boutique parisienne aux tables et lustres en forme de bâtonnets, la marque dévoile ses trois séries de parfums printemps-été : les O’Fruits avec par exemple des bâtonnets glacés à la fraise et au kiwi, les Bienfaisantes qui associent fruits et condiments comme la «Carrot pop» à base d’orange, de carotte et cannelle et les Gourmandes disponibles toute l’année comme la «Black Sesame» au sésame noir du Japon. Des topings peuvent être ajoutés sur les glaces comme du chocolat Valrhona fondu ou des copeaux de noix de coco.