Alcool à base de riz, le saké reste largement méconnu en France. On le déguste parfois dans une version médiocre à la fin d’un repas chinois. Pourtant, associé à un plat, il peut sublimer la nourriture, à l’image d’un bon vin.
Le saké n’est pas un alcool fort : entre 14 et 16°. Il présente surtout une palette aromatique très variée d’une maison à l’autre avec une dominante florale. Pour la seconde édition du Saké nouveau qui se tient jeudi 7 février, une trentaine d’établissements offrent un verre en accord avec un met.
Virtus
Tout juste auréolée d’une étoile au Michelin bien méritée, la discrète table de la rue de Cotte (12e) cultive l’exotisme. Chiho Kanzaki et Marcelo di Giacomo travaillent de pair en cuisine. Leurs racines (Japon et Argentine) sont sources d’inspiration mais pas seulement. Les deux chefs sont d’une curiosité insatiable. Leur carte des vins témoigne d’une large ouverture sur le monde. C’est sans surprise qu’ils se joignent au saké nouveau.
Virtus, 29, rue de Cotte, Paris 12e
[©DR]
La Maison du Saké
C’est l’adresse la plus sûre pour s’initier – ou se parfaire – à la découverte de l’alcool de riz. Ouvert par le restaurateur nippophile Youlin Ly, la maison du saké s’étale sur 500 mètre carré. Il y a d’abord la boutique, riche en références. Le saké bar kanpai, et enfin le restaurant ERH (une étoile michelin), spécialiste des accords mets sakés (menu découverte en six services 85 euros). En bonus, le sous-sol dévoile une maison du Whisky, mais c’est un autre sujet.
La Maison du Saké, 11, rue Tiquetonne Paris 2e
[©DR]
Septime
Le chantre de la cuisine nature et durable Bertrand Grébaut figure toujours au palmarès du World’s 50 Best Restaurants (40e place). Sa table reste la référence des hipsters gourmets de l’est parisien. Mais sa cuisine est également très prisée des étrangers. Pour avoir une chance de s’y attabler, mieux vaut viser le déjeuner (menu carte blanche en quatre étapes 42 euros)
Septime, 80, rue de Charonne Paris 11e
[©f.flohic]
Elmer
Le chef globe-trotter Simon Horwitz, 34 ans, a croisé Bertrand Grébaut sur les bancs de l’Ecole Ferrandi. Il met un point d’honneur à se fournir auprès de petits producteurs de qualité. Sa canette et son épaule d’agneau ont fait beaucoup parler de lui. Coté vin, Simon penche pour le nature. Mais il s’autorisera une expérimentation avec le saké.
Elmer, 30, rue Notre-Dame-de-Nazareth, Paris 3e
[©DR]
GrandCoeur
La carte de cette table réputée du Marais a été élaborée avec le chef Mauro Colagreco, qui vient tout juste de décrocher une troisième étoile pour son Mirazur à Menton. Niché dans une jolie cour à l’écart du tumulte de la rue du temple, le restaurant pratique une cuisine parfois généreuse aux influences variées. Elles le seront encore plus avec un accord met-saké.
GrandCoeur, 41, rue du Temple, Paris 4e
[©DR]