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Souris avalée vivante lors d'une soirée d’intégration à Marseille : que risque l’étudiant, poursuivi pour «sévices graves et acte de cruauté» ?

Une dizaine d’associations de protection des animaux se sont portées partie civile. [Capture d'écran - Fondation 30 Millions d’Amis]

L’étudiant en prépa à Marseille (Bouches-du-Rhône), ayant mangé une souris vivante en septembre 2023 sous les regards d’un groupe d’amis, doit comparaître ce vendredi 13 décembre devant le tribunal correctionnel. Il est poursuivi pour «sévices graves et acte de cruauté»   

Ce vendredi 13 décembre à 14h, la 11e chambre A du tribunal correctionnel de Marseille, dans les Bouches-du-Rhône, doit se pencher sur le cas de l’étudiant en classe préparatoire au lycée Thiers de Marseille ayant mâché une souris vivante en septembre 2023. L'affaire, dont le procès devait se tenir en avril dernier, avait été renvoyée à ce jour en raison d'un grand nombre d'associations de défense des animaux qui se sont portées parties civiles.

À l’époque des faits, une soirée d’intégration avait été organisée sur la plage du Prado à Marseille. Alcoolisé, le jeune homme avait alors accepté un défi. Ses camarades, qui se trouvaient autour de lui et qui avaient filmé la scène, étaient hilares.

Cette affaire «choquante», comme l'avait décrit le rectorat de Marseille, a enclenché une procédure judiciaire et le jeune homme est ainsi poursuivi pour «sévices graves et acte de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou captif ayant entraîné la mort».

Un acte sévèrement puni par la loi

Contacté par nos soins en avril, le parquet de Marseille avait indiqué que l'étudiant encourait jusqu'à cinq ans de prison et une amende de 75.000 euros.

Mais le jeune homme ne comparaîtra pas seul devant la justice. Deux autres camarades, à savoir celui qui a filmé la scène et un autre qui l'a mise en ligne, vont devoir se présenter devant le juge d'instruction ce même jour. 

Toujours selon le ministère public, les personnes «poursuivies pour diffusion sur Internet de l'enregistrement d'images relatives à des sévices graves, atteintes sexuelles, actes de cruautés ou mauvais traitements sur un animal domestique, apprivoisé ou captif encourent une peine de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende».

Des «vidéos insoutenables et très choquantes», condamne la SPA

Pour rappel, dans cette affaire, une dizaine d’associations de protection des animaux, dont la SPA et 30 millions d’amis, se sont portées partie civile.

Contactée par CNEWS, la Société Protectrice des Animaux (SPA) avait dénoncé des «vidéos insoutenables et très choquantes».

«Nous nous alertons sur des actes de cruauté exercé totalement gratuitement et sans aucune considération de l’animal, dont le caractère sensible est ici complètement dénié. Il nous semble important de sensibiliser les jeunes générations au bien-être animal», avait affirmé la SPA.

«Nous espérons que la récente loi sur la maltraitance animale (loi n°2021-1539 du 30 novembre 2021) qui a durci et élargi le dispositif pénal permettra des peines exemplaires dans cette affaire…», a-t-elle ajouté. 

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