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Procès des viols de Mazan : les 51 coaccusés à l'heure du réquisitoire dès ce lundi

À compter de ce lundi 25 novembre, et pour une durée de trois jours, la parole, dans l’affaire du procès des viols de Mazan, sera à l’accusation avec notamment le réquisitoire du parquet concernant les 51 accusés.

Quelle peine va-t-elle être requise à l’encontre de Dominique Pelicot ?  Après plus de deux mois et demi du début du procès du septuagénaire et de cinquante hommes pour les viols de Gisèle Pelicot placée sous soumission chimique, le parquet s’apprête, dès ce lundi 25 novembre et pour une durée de trois jours, soit jusqu’au mercredi 27 novembre en fin de matinée, à livrer ses réquisitions.

Depuis le 2 septembre, date à laquelle le procès des viols de Mazan s’est ouvert, les débats dédiés à l’examen des faits se sont enchaînés devant la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon. Mercredi 20 novembre, la phase des plaidoiries avait pris le relais avec les avocats des parties civiles, à savoir Gisèle Pelicot, ses trois enfants David, Caroline et Florian, ses deux belles-filles Céline et Aurore, et ses petits-enfants.

Ainsi, et à compter de ce lundi, c’est l’accusation qui prendra la parole. Celle-ci sera écoutée avec attention, tant ce procès est devenu symbolique de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes en France et même à l’étranger.

Dans cette affaire, le ministère public est représenté par Jean-François Mayet, procureur de la République adjoint d’Avignon, et Laure Chabaud, procureure adjointe.

Bien que Dominique Pelicot ait reconnu l’intégralité des faits qui lui sont reprochés, le parquet devrait répondre à la question suivante, parmi tant d'autres, concerant les complices âgés de 26 à 74 an : pouvaient-ils légitimement croire qu’ils participaient au scénario d’un couple libertin, où l’épouse ferait semblant de dormir ?

Jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle

Dans tous les cas, le parquet sera intransigeant et consacrera en moyenne quinze minutes à chaque accusé. Poursuivis pour la plupart pour viols aggravés, ils encourent au maximum 20 ans de réclusion criminelle.

Pour Dominique Pelicot, le premier sur lequel devrait se pencher le parquet ce lundi 25 novembre, cette peine semble acquise.

Il dit lui-même souhaiter la prison, accusé d'avoir, de juillet 2011 à octobre 2020, assommé son épouse d'anxiolytiques pour la violer et la livrer, inconsciente, à des dizaines d'inconnus recrutés sur internet, rappelle l'AFP.

Selon l'agence de presse française, la peine maximale devrait aussi être demandée pour Jean-Pierre M., 63 ans, alias «Rasmus», jugé pour avoir répliqué sur sa propre épouse le procédé de Dominique Pelicot, pour la violer une douzaine de fois, dont plusieurs fois en compagnie de son mentor. «Disciple» de Dominique Pelicot, il est le seul des 51 accusés à ne jamais s'être rendu au domicile du couple Pelicot, à Mazan.

Parmi les 49 autres coaccusés, 35 ont fermement nié avoir participé à un «viol». Certains avaient pourtant répondu six fois à l'invitation du mari.

Comme le précise l'AFP, après le réquisitoire, soit mercredi après-midi ou jeudi au plus tard, la parole sera donnée aux avocats de la défense, et ce jusqu'au 13 décembre. Et c'est Me Béatrice Zavarro, l'avocate de Dominique Pelicot, qui s'exprimera en premier. Restera alors une semaine à la cour pour délibérer, à partir du lundi 16 décembre, pour un verdict attendu le 20 décembre au plus tard.

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