Il ne s'attendait pas à crouler sous les appels. L'avocat qui a promis de faire tomber P.Diddy a révélé que plus de 12.000 appels avaient été reçus en 24 heures sur la ligne d'assistance téléphonique mise en place pour les victimes du rappeur, poursuivi pour trafic sexuel.
Des appels par milliers. Après les révélations glaçantes sur le rappeur Sean «Diddy» Combs, accusé de plus d'une centaine de viols et d'agressions sexuelles, l'affaire P.Diddy ne cesse de prendre de l'ampleur. Après son arrestation à New York, une ligne d'assistance téléphonique a été mise en place par les avocats des victimes présumées, dont Tony Buzbee. Ce dernier a déclaré avoir reçu plus de 12.000 appels en l'espace de 24 heures, du jamais vu. Cette ligne d'assistance n'est ni affiliée à la police, ni au gouvernement, et a pour objectif de réunir un maximum de témoignages et d'allégations d'abus perpétrés par le rappeur de 54 ans.
«Il va falloir changer nos plans»
Se préparant à l'origine à déposer 120 plaintes au civil, la défense des victimes s'attend désormais à ce que ce nombre augmente davantage, à mesure que de nouvelles plaintes affluent. «Jusque là, nous n'avions pas reçu plus de 3000 appels en 10 jours, mais après la conférence de presse que nous avons donnée, le nombre a grimpé à 12.000. Il va falloir changer nos plans», a déclaré l'avocat Andrew Van Arsdale. Pour traiter correctement ces milliers de nouveaux témoignages, Tony Buzbee a constitué une équipe d'ampleur. «C'est une tâche herculéenne. 100 personnes travaillent actuellement à l'identification des victimes et des menaces en examinant minutieusement chaque appel et chaque demande», a-t-il déclaré.
DE nombreuses victimes étaient mineures
Au coeur d'un scandale de trafic sexuel, P.Diddy est accusé de viols et d'agressions sexuelles par 120 victimes présumées, dont 25 étaient mineures au moment des faits. L'avocat Tony Buzbee a affirmé que son cabinet avait corroboré ces allégations à l'aide de preuves telles que des vidéos, des photos, des messages téléphoniques, des rapports de police et des dossiers hospitaliers. «Notre plus jeune victime avait 9 ans au moment des faits. Nous avons une personne qui avait 14 ans. Nous en avons une qui avait 15 ans», a-t-il affirmé. La plupart de ces accusations gravitent autour des «Freak offs» et «White parties», des soirées organisées par le rappeur dans les années 2000, où apparaissaient de nombreuses stars hollywoodiennes.
«Nous dénoncerons les complices qui ont permis ces agissements à huis clos», a poursuivi Tony Buzbee. L'avocat a ensuite ajouté : «Le jour viendra où nous citerons d'autres noms que celui de Sean Combs, et il y en a beaucoup», en insistant sur le fait que la révélation de certains noms risquerait de faire s'agiter la sphère médiatique.