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Marseille : le procès de l’imam des Bleuets pour apologie du terrorisme renvoyé au 25 mars 2025

Le 10 septembre, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a suspendu la procédure de fermeture du lieu de culte. [Christophe SIMON / AFP]

Alors que la procédure de fermeture de la mosquée des Bleuets demeure suspendue, son imam, Ismail, de son vrai nom Smaïn Bendjilali, devait comparaître ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Marseille afin d’être jugé pour «apologie du terrorisme». Mais son procès a été renvoyé à l'année prochaine.

Un religieux soupçonné de «légitimer le recours à la violence». Visé par une enquête pour «apologie du terrorisme» après des publications en lien avec la situation dans la bande de Gaza, l’imam Ismail, de son vrai nom Smaïn Bendjilali, de la mosquée marseillaise des Bleuets, devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) ce jeudi 3 octobre. Mais son avocat ne pouvant être présent, le procès a été renvoyé au 25 mars 2025.

Concrètement, le religieux est accusé d’avoir reposté des publications qui font l’apologie du terrorisme. Il a été placé en garde à vue mardi 3 septembre au matin avant d’en ressortir le soir même avec une convocation devant le tribunal correctionnel.

Comme l’explique l’AFP, citant le procureur Nicolas Bessonne, la convocation remise à l’imam des Bleuets a un lien plus ou moins direct avec la procédure initiée par le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, dans la mesure où le parquet s'est saisi de ce dossier à la suite d'un signalement du préfet, suivant l'article 40 du code de procédure pénale.

Le 20 août, soit quelques jours avant le placement en garde à vue de l’imam, le préfet de police des Bouches-du-Rhône avait notifié la mosquée des Bleuets son intention de la fermer, à la demande de l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

accusé de «défendre une vision fondamentaliste»

La préfecture de police a demandé, le 9 septembre dernier, le retrait provisoire de l’imam, accusé de «défendre une vision fondamentaliste légitimant le recours à la violence» et de propos «incitant à la discrimination contre les femmes», sous peine d’une fermeture de cinq jours. Des accusations que le principal intéressé a niées.

«Les représentants de la mosquée ont reçu un courrier de la préfecture, il est demandé le retrait provisoire de l'imam Ismail, le temps qu'il suive une formation laïcité et valeurs de la République. Et les représentants de la mosquée ont cinq jours pour répondre», a déclaré Me Rafik Chekkat, avocat de l’imam.

Le lendemain, soit le 10 septembre, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône avait suspendu sa procédure de fermeture du lieu de culte, se félicitant «du retrait de l’imam principal» et de la suppression des publications qui «légitimaient la violence sur les réseaux sociaux».

Dans un communiqué, la préfecture de police avait donc annoncé suspendre «la prise de l'arrêté de fermeture de la mosquée puisqu'elle se conforme aux exigences de l'Etat», ajoutant que «les services de l'Etat demeureront toutefois extrêmement vigilants quant au respect de ces engagements dans le temps et resteront attentifs à ce qu'aucun propos ou agissement ne déroge au respect des principes républicains».

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