Dans le Calvados, un artisan a écopé de quatre mois de prison avec sursis, le 5 septembre dernier, pour avoir escroqué un homme de 90 ans. Pour un nettoyage de façade coutant 120 euros, il lui en a facturé 1.200 euros.
La défense du prévenu n'a pas convaincu le tribunal. Pour des faits datant de 2022, un chef d'entreprise de 23 ans a été condamné à quatre mois de prison avec sursis jeudi 5 septembre 2024. Les faits, relatés lors du procès, ont fait pencher les magistrats vers une escroquerie caractérisée.
Alors qu’il tenait son caddie de supermarché dans les mains, un homme de 90 ans avait ainsi été alpagué par l'artisan condamné, ce dernier lui proposant de nettoyer sa façade pour la somme de 120 euros. Le lendemain, le jeune homme s’était rendu au domicile du retraité pour effectuer la tâche.
une arnaque qui se répand chez les personnes âgées
Pour ce travail, la victime pensait régler la somme de 120 euros en liquide. Mais le chef d’entreprise lui avait immédiatement tendu un terminal de paiement (TPE) pour procéder à un paiement en carte bancaire. Une transaction effectuée sans même qu'un ticket ne soit rendu, donc sans aucune traçabilité. La somme est ainsi passée de 120 à 1.200 euros.
C’est sur cet événement précis que le prévenu a commis, selon lui, une «erreur de frappe». Un voisin inquiet a permis de retrouver l’escroc après l’incident, il n’a cependant restitué que 300 euros sur les 1.200 subtilisés. L'escroc a finalement écopé d'une peine de quatre mois de prison avec sursis.
Ni l'accusé, ni la victime, décédée en 2023, n'ont assisté à la décision ayant eu lieu jeudi 5 septembre 2024.
Cette arnaque au TPE est de plus en plus répandue, surtout chez les personnes vulnérables.
Au mois de mars dernier, Ouest-France publiait la décision du tribunal de Senlis (Oise) condamnant un duo dans une autre affaire d'arnaques aux travaux. Les deux employés avaient également mis deux zéros de plus sur la machine.