Ce lundi 22 juillet, le parquet de Lorient a réclamé le renvoi de Joël Le Scouarnec devant une cour criminelle. Déjà condamné à 15 ans de prison en 2020 pour viols et agressions sexuelles sur quatre petites filles, l’ex-chirurgien aurait néanmoins fait plus de 300 victimes, entre 1991 et 2014.
Le sombre dossier de l’affaire Joël Le Scouarnec pourrait être en voie de résolution. Ce lundi 22 juillet, le parquet de Lorient (Morbihan) a réclamé le renvoi de l’ex-chirurgien gastrique devant une cour criminelle, a-t-on appris de l’AFP. L’ordonnance du juge d’instruction est attendue pour le mois de septembre.
Déjà condamné en 2020 à 15 ans de prison pour des viols et des agressions sexuelles sur quatre jeunes filles, le chirurgien de Jonzac aurait fait 312 victimes potentielles au total, majoritairement mineures elles aussi. Aujourd’hui ce septuagénaire détenu à la maison d’arrêt de Saintes, en Charente-Maritime, pourrait être l’un des pires pédophiles ayant exercé en France.
23 ans de peur
Né à Paris, l’homme a exercé dans l’Hexagone à partir de 1981, après son internat en médecine, et jusqu’en 2017. Cette année-là, c’est la plainte de sa voisine, une petite fille alors âgée de 6 ans, qui avait permis de faire éclater cette affaire sordide au grand jour.
Aujourd'hui, le dossier compte donc plus de trois cents personnes reconnues parties civiles : au total, l’ex-chirurgien est soupçonné d’avoir sévi pendant plus de 23 ans, entre 1991 et 2014, notamment dans l’ouest du pays. Certains faits, qui remontent à 1986, sont maintenant considérés comme prescrits.
Si certaines victimes comptaient parmi l’entourage de Joël Le Scouarnec, l’homme aurait le plus souvent agi sur des jeunes patients, profitant de l’état d’endormissement des victimes qui devaient se faire opérer.
un possible procès en 2025
En 2017, les forces de l’ordre avaient découvert les écrits du septuagénaire dans l’un de ses carnets, où il décrit ses crimes dans des détails glaçants. Sur des pages entières de ce journal intime, Joël Le Scouarnec se décrivait lui-même comme un «exhibitionniste, voyeur, sadique, masochiste, scatologique, fétichiste, pédophile», et s’en disait «très heureux».
L’ex-chirurgien a reconnu certains faits qui lui sont reprochés mais, uniquement liés aux agressions sexuelles et non aux viols. Ce possible nouveau procès pourrait se tenir dès l’an prochain, en 2025, à Vannes. Joël Le Scouarnec risquerait alors 20 ans de réclusion criminelle de plus.