En Bretagne, trois personnes ont été mises en examen ce jeudi 14 juin. D’origine géorgienne, elles seraient membres d’un «groupe criminel» derrière un trafic de Fentanyl, aussi connu comme la «drogue du zombie».
Plus tôt dans la semaine, une quinzaine de personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, principalement à Rennes, en Bretagne. Ces personnes sont soupçonnées d’appartenir à un large trafic de Fentanyl, un puissant opioïde anti-douleur prescrit sur ordonnance.
Parmi les interpellés, trois personnes ont été mises en examen ce jeudi 14 juin par un juge d’instruction à Rennes. Deux hommes et une femme, ils sont accusés de «trafic de stupéfiants, escroquerie, faux et usage». Âgés de 26 à 44 ans, le groupe de nationalité géorgienne écoulait ces médicaments dans leur communauté. Selon un communiqué du parquet, l’autre partie était destinée «à la consommation personnelle des mis en cause».
un groupe actif depuis des années
Toujours d’après le parquet, ils ne présentent pas d’antécédent judiciaire. Néanmoins, l’un avait été condamné à deux reprises pour «faux et usages de faux en écriture», cette année et en 2022.
Les deux hommes ont été placés en détention provisoire et la femme, placée sous contrôle judiciaire. Ces mises en examen et détentions auraient permis de démontrer l’existence d’un «groupe criminel» actif depuis plusieurs années «dans l’ensemble des départements du Grand-Ouest». Le groupe aurait utilisé plus de 700 ordonnances, falsifiées ou volées. Au total, c’est plus de 2.300 boîtes de Fentanyl qui ont été délivrées dans les pharmacies de 17 départements du Grand Ouest, explique l'AFP.
Les autres interpellés ont été remis en liberté. D’après le procureur, deux ont subi une usurpation d’identité, les autres ne seraient que des «simples clients» du réseau.
pas encore de risques en france
Aux États-Unis, le Fentanyl est un fléau qui gagne de plus en plus de terrain. En 25 ans, c’est près de 700.000 Américains qui sont morts d’une overdose d’opioïdes. Environ 100 fois plus puissant que la morphine, les effets tranquillisants du Fentanyl lui ont donné le surnom de «drogue du zombie».
Pour le moment, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives estime qu’il «n’existe pas actuellement en France de risques d’une crise des opioïdes» comparable à celle en cours en Amérique du Nord.