À Lille, une enquête ouverte par le parquet a permis d’identifier deux mineurs, soupçonnés de proxénétisme aggravé à l’égard de trois mineures dans le Vieux-Lille et à Roubaix, a appris CNEWS auprès du parquet de Lille. Les deux adolescents ont été mis en examen.
Deux mineurs, âgés de 17 ans, ont été déféré au parquet de Lille (Nord) ce mercredi 29 mai pour des faits de tentative de proxénétisme aggravé et de proxénétisme aggravé à l’égard de trois mineures commis à Lille, à Roubaix et sur la métropole lilloise entre le 1er septembre 2023 et le 28 mai 2024, a indiqué le ministère public, ce vendredi 31 mai, à CNEWS.
L'histoire remonte au mois de septembre 2023. En effet, présidant un groupe local de traitement de la délinquance sur le secteur du Vieux-Lille, dédié à la prise en charge de la problématique prostitutionnelle, le trafic de drogue et le proxénétisme, la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, avait à l'époque ouvert une enquête à la suite de suspicion de faits de proxénétisme à l’égard des trois victimes, hébergées dans des foyers de la métropole lilloise.
Finalement, cette enquête a permis d'identifier deux suspects, âgés tous deux de 17 ans. Après avoir été interpellé, le premier mis en cause a été déféré au parquet mercredi 29 mai pour des faits de «tentative de proxénétisme aggravé et de proxénétisme aggravé à l’égard de deux mineures commis à Lille, à Roubaix et sur la métropole lilloise entre le 19 et le 28 mai 2024», a indiqué le parquet à CNEWS.
D'après la même source, «des appartements étaient loués sur des sites en ligne pour que les jeunes femmes s’y prostituent». Le mis en cause a été, ensuite, placé en détention provisoire en attendant sa comparution devant le tribunal pour enfants le 25 juin prochain.
Quant à la 2e mineure, celle-ci a été déférée pour «proxénétisme aggravé à l’égard d’une mineure commis à Lille, Roubaix et dans la métropole lilloise entre le 1er septembre et le 26 mai 2024».
L'adolescente a été placée sous contrôle judiciaire avec l’obligation de respecter un placement dans une structure éloignée de la métropole lilloise, de se soumettre à des soins psychologiques et toxicologiques et l’interdiction de se rendre à Lille et d’entrer en contact avec les victimes.