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Accusations contre le rappeur Moha La Squale : la justice se prononce ce mardi sur les recours formés par deux victimes

Pour bien comprendre l’affaire, il faut remonter en juin 2021. [Capture d'écran YouTube]

La cour d’appel de Paris doit se prononcer, ce mardi 21 mai, sur les recours concernant le procès ordonné contre le rappeur Moha La Squale, de son vrai nom Mohamed Bellahmed, pour des violences physiques sur deux de ses ex-compagnes.

La chambre de l’instruction de Paris doit se pencher, ce mardi 21 mai, sur les accusations de violences physiques entourant le rappeur Mohamed Bellahmed, connu sous son nom de scène «Moha La Squale».

En effet, lors de l’ordonnance du 14 mars dernier, le rappeur avait bénéficié d’un non-lieu pour les accusations de viol d’une part et agression sexuelle d’une autre. L’ordonnance a finalement renvoyé Mohamed Bellahmed pour des «violences par conjoint ou séquestration commises sur six anciennes compagnes entre 2017 et 2021».

Concrètement, la justice n’avait retenu que les «violences physiques», mais pas les accusations d’agression sexuelle, pour l'une des victimes, et de viol, pour l'autre. Par conséquent, l’une des ex-compagnes du rappeur avait formé un recours pour que le jeune homme de 29 ans, en détention provisoire, soit également jugé pour agression sexuelle.

«Ma cliente a dénoncé ces faits depuis sa première plainte et les a confirmés au cours de quatre auditions de manière très précise. Il est important que sa parole soit également entendue pour ces faits de violences de nature sexuelle», avait confirmé, mardi 14 mai dernier, à l’AFP Me Fabien Guilbaud, avocat de l'une des deux victimes.

En ce qui concerne ce premier recours, le parquet général après la cour d'appel de Paris a requis, d'après les sources proches du dossier à l’AFP, que le rappeur soit bien jugé, outre les violences physiques, pour agression sexuelle, comme le souhaite la victime.

Concernant le 2e recours, dont la décision sera également rendue ce mardi 21 mai, celui-ci a été formé par une autre ancienne compagne de Moha La Squale, demandant que les faits, considérés par l’instruction comme des violences physiques, soient requalifiés en tentative de meurtre. Pour ce dossier, le ministère public a toutefois prôné l'irrecevabilité du recours.

«cyclothymique, impulsif, immature, capricieux et colérique»...

Pour bien comprendre l’affaire, il faut remonter en juin 2021. À l’époque, Mohamed Bellahmed, visé par six plaintes, avait d’abord été mis en examen pour une agression sexuelle et des violences sur d’ex-compagnes.

Moha la Squale a toujours nié ces accusations. «Je n'ai jamais, au grand JAMAIS levé la main sur une femme», avait-il écrit sur le réseau social X. «Ce complot a été perpétué pour me nuire». Mais, un an plus tard, soit en juillet 2022, le rappeur avait aussi été mis en examen pour viol.

Néanmoins, durant l’ordonnance du 14 mars 2024, la juge d’instruction avait décidé de rendre un non-lieu sur le dernier volet, et ce en raison de «l’absence d’élément matériel venant étayer» cette accusation.

Ainsi, la juge avait retenu, contre Moha La Squale, les «violences psychologiques caractérisées à l’encontre de ses compagnes», accompagnées parfois de «passages à l’acte physique» avec «gifles, tirage de cheveux, étranglements ou encore étouffements avec un oreiller».

Dans cette même ordonnance, la juge avait souligné en revanche que le rappeur était «décrit par ses compagnes successives comme cyclothymique, impulsif, immature, capricieux et colérique», des traits «probablement fortement accentués par une consommation excessive de cannabis», qui s’inscrivent «sur un terrain paranoïaque et jaloux».

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