L’acteur et réalisateur Nicolas Bedos a comparu ce jeudi 8 février devant le tribunal correctionnel de Paris afin d’être jugé pour agression sexuelle en état d’ivresse manifeste en juin 2023. Finalement, l’audience a été reportée en septembre prochain.
Ce jeudi 8 février, l’acteur et réalisateur Nicolas Bedos a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris. Le comédien de 44 ans est en effet accusé d’agression sexuelle en état d’ivresse manifeste pour des faits s’étant déroulés dans une boîte de nuit parisienne le 2 juin dernier.
Finalement, le procès de l’acteur a été renvoyé au mois de septembre prochain. Selon la présidente du tribunal, l’audience est «trop chargée aujourd’hui pour examiner sereinement les faits», ces derniers étant contestés par Nicolas Bedos. «Il faut du temps pour les examiner sereinement», a affirmé la présidente du tribunal.
Concernant les faits, lors d'une soirée le 2 juin 2023, Nicolas Bedos aurait commis des attouchements sur une jeune femme, âgée de 25 ans. L’acteur lui aurait touché les parties intimes alors qu’il était dans un état alcoolique. À la suite de ces faits présumés, le réalisateur avait été interpellé et placé en garde à vue.
Depuis, Nicolas Bedos s’est retrouvé dans la tourmente puisque d’autres affaires pour agression et harcèlement sexuels présumés mettant en cause le comédien ont émergé.
Le report de l’audience permet également de juger «une seule fois» Nicolas Bedos, selon la présidente du tribunal, puisqu’en effet le comédien doit d'ailleurs comparaître de nouveau le 26 septembre prochain devant le tribunal pour «agression sexuelle» sur Emma G. à Paris, entre le 11 et le 12 mai 2023, «par personne en état d'ivresse manifeste» et pour «harcèlement sexuel» sur une seconde femme, Clémence A., des faits commis entre le 14 et le 15 juin 2018, toujours à Paris.
Deux plaintes classées sans suite
Selon l’avocate de Nicolas Bedos, Me Julia Minkowski, ces faits «n'ont donné lieu à aucune plainte», expliquant avoir «pris l'initiative de faire connaître» ce procès «pour éviter que des contrevérités inacceptables ne soient de nouveau relayées autour de cette procédure».
D’après elle, les faits reprochés sont «un baiser dans le cou sur une femme dans une boîte de nuit en mai 2023» et du «harcèlement sexuel d'autre part, envers une femme qui décrit, lors d'une seule et même soirée en juin 2018 chez un ami commun, un comportement insistant et offensant pour lequel Nicolas Bedos s'était excusé à l'époque».
Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP par ailleurs qu’Emma G. avait dénoncé un baiser non consenti dans le cou et le fait qu'il l'ait attrapée de force par la taille.
À noter toutefois que deux autres plaintes, plus anciennes et datant de 1999 et de 2016, ont été classées sans suite. Il s'agit d'«une dénonciation d'un rapport sexuel en 1999, quand Nicolas Bedos avait 18 ans, considéré comme non consenti par une femme de sept ans son aînée, au domicile de la famille Bedos alors présente dans la maison, où ils s'étaient rendus à l'issue d'une soirée de fête passée ensemble», a expliqué Me Julia Minkowski.
L'autre fait vise «la dénonciation d'une tentative de baiser sur la bouche par une amie de longue date lors de vacances à l'été 2016», a ajouté l'avocate. «Nicolas Bedos n'est donc évidemment pas poursuivi pour ces faits», a-t-elle souligné.