Une opération de police a eu lieu jeudi matin dans le lycée Marguerite de Valois d'Angoulême (Charente) à cause d'une bagarre entre jeunes qui a éclaté dans l'établissement. Les deux mineurs interpellés vont être poursuivis pour des violences aggravées.
Le système éducatif, de nouveau confronté aux violences. Ce samedi, quelques jours après l’intrusion de deux adolescents dans un lycée d’Angoulême, au cours de laquelle un élève et une enseignante ont été blessés, le parquet a annoncé que ces jeunes agresseurs «vont être poursuivis pour des faits de violences aggravées, commises en réunion».
La professeure n'était pas ciblée
Dans un communiqué, Stéphanie Aouine, la procureure d’Angoulême, indique avoir requis un placement en détention provisoire contre l'un des deux, âgé de 17 ans, «déjà connu des services de justice et se trouvant en outre en non respect de son précédent contrôle judiciaire prononcé dans le cadre d’une affaire pour des faits similaires».
Concernant le second adolescent, âgé de 15 ans et qui ne présente aucun antécédent judiciaire, «un placement sous contrôle judiciaire avec un accompagnement éducatif et une interdiction de demeurer en Charente» ont été requis par la procureure. Ces deux jeunes agresseurs avaient été placés en garde à vue dans la soirée de jeudi, quelques heures après l’agression.
Une intrusion avait eu lieu dans l’établissement aux alentours de 10h30. Les deux adolescents s'étaient introduits dans le lycée avec des bombes lacrymogènes et une bagarre a éclaté entre plusieurs jeunes. Une professeure de sport avait aussi reçu un coup en tentant de s'interposer. En revanche, selon la procureure Stéphanie Aouine, les deux jeunes mis en cause ont assuré que l'enseignante «n'était absolument pas ciblée».
Une cellule d'écoute mise en place
Dans un communiqué, la préfecture de la Charente a confirmé que le Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) avait été activé jeudi vers 10h au lycée Marguerite De Valois, à la suite de l'intrusion de deux individus. «Comme le prévoit le plan, l'ensemble des élèves ont été confinés le temps des vérifications et sécurisation par la Police nationale», peut-on lire dans le communiqué de la préfète. Une professeure s'était effectivement interposée face aux intrus et un élève a été incommodé par le gaz lacrymogène dispersé par les deux individus.
Les parents avaient été informés de la situation et une cellule d'écoute de l'Éducation nationale a été constituée, ainsi qu'une cellule d'urgence médico-psychologique à l'hôpital.