Ce mercredi, le corps d’un octogénaire, disparu depuis la mi-octobre, a été retrouvé dans la cave de sa voisine. La femme de 38 ans a été mise en examen mercredi pour «meurtre» et placée en détention provisoire.
Une découverte morbide en Dordogne. Alors qu’il avait disparu depuis la mi-octobre, le corps d’un octogénaire a été retrouvé lundi dans la cave de sa voisine à Négrondes. Âgée de 38 ans, la femme a été mise en examen ce mercredi pour «meurtre» et écrouée, a annoncé le parquet de Périgueux.
Une famille de 4 personnes
Il aura fallu attendre le signalement de la disparition, survenu fin décembre, pour que des investigations soient menées sur le téléphone et la carte bancaire de la victime. Celles-ci ont mené les gendarmes à s’intéresser au logement mitoyen, où vivaient quatre personnes : la voisine âgée de 38 ans, son fils âgé de 16 ans, sa fille âgée de 13 ans et le compagnon de la voisine âgé de 42 ans.
«La perquisition effectuée dans ce logement (lundi) amenait la découverte d'un balai porteur de traces de sang. Le corps sans vie d'une personne était découvert dans une cave intérieure au logement», a précisé dans un communiqué Jacques-Edouard Andrault, procureur de la République à Périgueux. Par la suite, les quatre occupants du logement ont été interpellés. La voisine, elle, a été placée en garde à vue par les gendarmes de la brigade de recherche de Nontron et de la section de recherches de Bordeaux.
Une affaire d’attouchements ?
Lors de son audition, la mère de famille a reconnu avoir reçu, le 17 octobre dernier, la visite de son voisin. Et, selon sa version, l’octogénaire aurait «pratiqué des attouchements sur elle». C’est à ce moment-là que le drame serait arrivé. La femme aurait alors «repoussé et saisi au cou» le vieil homme, qui aurait chuté par la suite. La tête de la victime aurait heurté «un élément du mobilier» lors de sa chute. Et, selon le communiqué, la femme de 38 ans aurait par la suite «déplacé le corps dans la cave et n’en avait averti personne».
Selon France Bleu, des voisins ont aperçu la femme de 38 ans entrer et sortir régulièrement de la maison de l’octogénaire. Pour se justifier, elle aurait prétendu que le retraité était parti en vacances et qu’il lui avait laissé les clés pour nourrir son chat. La voisine, qui n'avait jamais fait l'objet par le passé de condamnation pénale, a été mise en examen mercredi pour «meurtre» et placée en détention provisoire, sa fille étant placée sous le statut de témoin assisté. En revanche, le parquet précise que les gardes à vue du fils et du compagnon de l’accusée ont été levées et les investigations se poursuivent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour meurtre.