Alors que l’avion transportant des passagers indiens a redécollé le 25 décembre dernier, 25 ressortissants ont fait le choix de rester en France pour demander l’asile politique. La cour d'appel de Paris a annulé ce jeudi 28 décembre leur libération.
Un nouveau rebondissement. La cour d'appel de Paris a annulé, ce jeudi 28 décembre, la libération des 25 passagers indiens de l'avion immobilisé en fin de semaine dernière dans la Marne. Ces derniers avaient demandé l'asile politique en France. Parmi les 25 passagers, cinq mineurs ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance du département et placés.
La justice annule la libération
Ce mardi, le juge des libertés et de la détention avait annulé leur retenue dans la Zapi (zone d'attente pour personnes en instance) et annoncé la libération des 25 passagers, estimant que «le directeur de la Police aux frontières de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle ne l'avait pas saisi dans les délais», avait expliqué le parquet de Bobigny.
Mais «c'est à tort que le premier juge a rejeté les requêtes préfectorales au motif d'un délai de saisine dépassé», a écrit la magistrate dans sa décision avant d'ordonner la prolongation du maintien pour huit jours dans la zone d'attente de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle.
Se pose désormais la question de leur localisation, car ces ressortissants indiens étaient, depuis mardi, libres de leurs mouvements, même s'ils étaient en situation irrégulière sur le territoire français.
La piste de trafic d’humain écartée
Ces personnes ne représentent qu'une petite partie des 303 passagers qui avaient embarqué à Dubaï (Émirats arabes unis) à bord d'un avion de la compagnie roumaine Legend Airlines.
Ils espéraient rejoindre Managua, la capitale du Nicaragua, mais l'escale pour une recharge en carburant à l'aéroport de Vatry, dans la Marne, s'est soldée par une immobilisation de l'avion pendant quatre jours.
Un renseignement anonyme, suggérant un trafic d'êtres humains, avait entraîné une longue mobilisation des autorités le weekend de Noël. Une zone d'attente temporaire a même été créée de toutes pièces dans ce petit aéroport pour confiner les passagers.
La qualification de «traite des êtres humains en bande organisée» n'a finalement pas été retenue à ce stade, car les 303 Indiens seraient montés volontairement à bord de cet avion. Les deux personnes placées en garde à vue, soupçonnées d'être des passeurs, ont été laissées libres par la justice. L'avion a pu redécoller lundi vers Bombay (Inde), avec 276 passagers indiens à bord.