La garde à vue de l'homme soupçonné d'avoir tué sa famille dans la soirée du lundi 25 décembre à Meaux (Seine-et-Marne) a été prolongée ce mercredi.
La garde à vue de l'homme de 33 ans soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants découverts morts dans la soirée du lundi 25 décembre à Meaux (Seine-et-Marne) a été prolongée ce mercredi, a déclaré le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier. «Du fait de son état de santé, le mis en cause n'a pu être entendu jusqu'à présent», a ajouté le procureur dans son communiqué.
Mardi, lors d'une conférence de presse, il avait indiqué que le suspect avait été hospitalisé, sous le régime de la garde à vue, pour d'importantes blessures à la main. Ce dernier avait été interpellé à Sevran mardi matin, devant le domicile de son père. Un couteau de cuisine a été retrouvé sur lui et il portait des vêtements tachés de sang, selon une source policière. «Les autopsies des cinq victimes vont être pratiquées dans la journée» de mercredi, a également écrit le procureur.
L'homme encourt la réclusion criminelle à perpétuité
Lundi soir, la femme de 35 ans née en Haïti et ses quatre enfants, deux fillettes de 10 et 7 ans ainsi que deux garçons de 4 ans et 9 mois ont été retrouvés morts à leur domicile, dans une «scène de crime d'une très grande violence», a décrit Jean-Baptiste Bladier.
Si les corps de la femme et de ses filles ont été lardés de nombreux coups de couteaux, il n'y avait pas de plaie apparente sur ceux des garçons, laissant envisager un étouffement ou une noyade. Quant au moment précis des faits, il n'a pas été exactement déterminé. Lors de sa conférence de presse, le procureur a rapporté que des voisins avaient entendu des disputes dans la nuit du 24 au 25 décembre mais ne s'étaient pas inquiétés, la mère ayant l'habitude de crier sur ses enfants.
Une information judiciaire sera ouverte à l'issue de la garde à vue du père pour «homicides volontaires sur mineurs de 15 ans» et «homicide volontaire par conjoint». S'il est reconnu pénalement responsable, sans abolition ni altération du discernement, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
La question se pose chez le suspect, qui suivait un traitement pour troubles dépressifs et psychotiques depuis 2017. Son casier judiciaire est vierge de toute condamnation mais il a déjà été placé en garde à vue en novembre 2019 pour avoir poignardé sa compagne à l'omoplate.
La procédure avait été classée sans suite au motif d'état mental déficient, une expertise ayant attesté de l'abolition de son discernement.