Un homme de 55 ans a été arrêté mercredi 13 décembre à Paris par la BRB, pris en flagrant délit de cambriolage dans un immeuble du 16e arrondissement de Paris. Les enquêteurs lui en attribuent huit autres pour un préjudice total estimé à 15.000 euros. Et ils sont pessimistes sur ses chances de sortir de la délinquance.
«Ça fait trente ans qu'il vole. Pour vivre, pour se payer sa dose de crack. Pour lui c'est foutu, même Merlin l'enchanteur n'y pourrait rien». Ce connaisseur du dossier qui nous parle n'a que peu d'espoirs sur les capacités de réinsertion de Joao Pedro M., cet homme né en 1968 à Paris et que les équipes de la brigade de répression du banditisme (BRB) ne connaissent que trop bien. Sorti d'un centre de désintoxication en juillet, il a été interpellé en août, pour vol, encore. Et rechute rapidement.
Mercredi dernier, les enquêteurs l'ont surpris à la sortie d'un immeuble cossu du 16e arrondissement de la capitale, les bras chargés de deux ordinateurs portables et trois montres de luxe. Serein lors de son passage à l'acte, le quinquagénaire s'était garé devant une entrée de parking, laissant sa voiture avec les warning.
Délit express. Il n'a d'ailleurs pris la peine de rabattre sa capuche sur sa tête et d'enfiler des gants qu'une fois arrivé dans la cour intérieure de l'immeuble «visité», où il a forcé une porte-fenêtre du rez-de-chaussée avec un simple tournevis. Et force est de constater que depuis son dernier tête-à-tête avec les limiers de la BRB en août, Joao Pedro M. n'a pas chômé. Les enquêteurs lui attribuent huit autres cambriolages commis en moins d'un mois, entre le 15 novembre et le 8 décembre, à Paris, mais aussi à Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Les policiers ont retrouvé une partie du butin dans son véhicule. «Il fait des casses pour éviter que son ex-femme n'ait besoin de se prostituer, et pour se payer sa drogue et la sienne», confie une source proche du dossier. «Il vit dans sa voiture. Lors d'un cambriolage, il a volé une couette et un coussin. C'est une situation de déchéance». Jugé en comparution immédiate, il a été condamné à deux ans de prison dont un an ferme.