Au deuxième jour de son procès devant les assises des Hauts-de-Seine, ce mercredi 29 novembre, Monique Olivier, ex-épouse de Michel Fourniret, a reconnu «tous les faits».
Après avoir déclaré mardi qu'elle regrettait «tout ce qu'il s'est passé», Monique Olivier a dit reconnaître «tous les faits», ce mercredi 29 novembre. L'ex-épouse du violeur et tueur en série Michel Fourniret est jugée devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine pour complicité dans les enlèvements et meurtres d'Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce.
Plus précisément l'accusée, âgée de 75 ans, comparaît pour complicité d'enlèvement et de séquestration suivis de mort au préjudice d'Estelle Mouzin, alors âgée de neuf ans, ainsi que pour complicité dans l'enlèvement et la séquestration, le viol ou la tentative de viol puis le meurtre des deux autres victimes, qui avaient 18 et 20 ans.
Ce mercredi, en début d'après-midi, Monique Olivier a été brièvement interrogée entre les auditions de deux témoins. Elle s'est ensuite rassise dans le box afin d'écouter la déposition de Francis Nachbar, ancien procureur de la République de Charleville-Mézières, qui avait requis contre elle et Michel Fourniret en 2008, lors du premier procès du couple.
Le magistrat, désormais à la retraite, a raconté avoir assisté aux interrogatoires de l'accusée par les enquêteurs belges en 2004. «La duplicité de cette femme dépasse l'entendement», a-t-il assuré à propos de Monique Olivier.
Mardi, au premier jour de son procès, la septuagénaire a affirmé à plusieurs reprises que Michel Fourniret l'avait «utilisée». Elle a nié avoir passé un «pacte criminel» avec lui et a dit avoir vécu dans la «peur» à ses côtés.
Deux corps restent introuvables
Pourtant, en 2021, Monique Olivier a reconnu sa participation dans la séquestration d'Estelle Mouzin, précisant même avoir accompagné son ex-mari près du bois d'Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour enterrer le corps de la fillette.
Michel Fourniret avait avoué son implication dans les meurtres de Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish quelques années auparavant, en 2018. La première, âgée de 18 ans, avait disparue entre son foyer et la gare d'Auxerre en 1988, tandis que la seconde, une Britannique de 20 ans, avait été retrouvée morte dans l'Yonne en 1990. Malgré de nombreuses fouilles, les corps d'Estelle Mouzin et de Marie-Angèle Domèce n'ont jamais été retrouvés.
Depuis la mort de Michel Fourniret en 2021, c'est la première fois que Monique Olivier se retrouve seule face à une cour d'assises. La septuagénaire a déjà été condamnée à la perpétuité en 2008 puis à 20 ans en 2018 pour complicité dans quatre autres meurtres et un viol commis par son ex-mari. Elle encourt à nouveau la perpétuité dans ce dossier.