Seize ans après la disparition de la petite Maddie au Portugal, la police locale assure continuer son enquête dans l'espoir de résoudre le mystère de la disparition de la fillette britannique. Elle ne confirme toutefois pas l’information rapportée par la BBC, selon laquelle les autorités portugaises se seraient excusées auprès des parents.
C’est l’un des plus grands faits divers d’Europe de ces dernières décennies. La police portugaise continue de faire des démarches dans l'espoir d'élucider le mystère de la disparition de la fillette britannique Madeleine McCann, plus connue sous le surnom de Maddie.
Dans un communiqué publié lundi 30 octobre 2023, les autorités locales indiquent continuer d’informer la famille de l’enfant sur l’avancement de l’enquête «en coordination étroite avec les autorités britanniques et allemandes, des actes formels d'enquête et des expertises continuent d'être réalisés, au Portugal et à l'étranger».
Critiquée, la police assure continuer les recherches
En mai 2007, la petite Maddie, âgée de près de 4 ans, a disparu de sa chambre d'un complexe hôtelier de Praia da Luz, une station balnéaire du sud du Portugal, pendant que ses parents dînaient avec des amis dans un restaurant voisin.
Après quatorze mois d'investigations controversées, marquées notamment par la mise en examen puis la mise hors de cause des parents, la justice portugaise avait classé l'affaire en 2008, avant de rouvrir le dossier cinq ans plus tard.
Ce lundi, les autorités portugaises ont déclaré que «des contacts présentiels ont eu lieu avec des membres de la famille de l'enfant disparu, afin de transmettre un point de situation de la procédure».
Ce lundi, la BBC a rapporté que les autorités portugaises auraient présenté des excuses auprès des parents de Madeleine McCann pour la façon dont a été menée l'enquête sur la disparition de la fillette en mai 2007.
Une information qui n’a pas été confirmée par la police judiciaire. Celle-ci n’a cependant pas démenti les écrits de la télévision publique britannique.
L’enquête piétine depuis plusieurs années
Après avoir passé deux ans à étudier le dossier, le Royaume-Uni avait officiellement ouvert sa propre enquête en juillet 2013 mais, depuis, seule la piste allemande a permis une réelle avancée dans un dossier qui constitue l'une des plus grandes énigmes criminelles des dernières années.
Le parquet de Brunswick (Allemagne), affirme en effet depuis 2020 avoir la conviction que la fillette britannique est morte et soupçonne un agresseur sexuel multirécidiviste allemand, Christian B., déjà incarcéré dans son pays pour un viol au Portugal.
À la demande des autorités allemandes, la police portugaise a mené fin mai des fouilles près d'une retenue d'eau dans le sud du pays. Des «éléments» y ont été découverts, selon le parquet de Brunswick, qui avait alors estimé qu'il était «encore trop tôt» pour déterminer s'ils étaient en lien avec la disparition de l'enfant.