Après avoir comparu devant les assises depuis mardi 5 septembre dernier pour son évasion spectaculaire de prison en 2018, le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd et 11 autres personnes doivent connaître, ce mercredi 25 octobre, les peines qui seront prononcées à leur encontre.
Est-ce la fin d’une «thérapie familiale» ? La cour d’assises de Paris doit rendre, ce mercredi 25 octobre à partir de 17h, son verdict concernant Rédoine Faïd et 11 autres personnes, tous jugés pour l’évasion spectaculaire de la prison de Réau du braqueur multirécidiviste en juillet 2018, a noté l'AFP citant la présidente de la cour Frédérique Aline.
Après avoir entendu lundi 23 octobre les derniers mots de Rédoine Faïd et ses proches, la cour devra répondre à 194 questions avant de rendre ce verdict, l’accusation ayant requis 22 ans de réclusion criminelle.
Les faits remontent au 1er juillet 2018. Ce jour-là, Rédoine Faïd s’était évadé en hélicoptère Alouette du centre pénitentiaire de Réau en Seine-et-Marne. Il avait été aidé par trois complices cagoulés et armés de fusils d’assaut kalachnikov.
Parmi les douze accusés figure Rachid Faïd, son frère. L’accusation a requis la lourde peine de 18 ans de prison à son encontre pour être allé chercher Rédoine en hélicoptère et avoir scié les grilles menant au parloir de la prison où il se trouvait.
On retrouve également dans la box des accusés Brahim Faïd, autre frère de Rédoine. Âgé de 63 ans, il est jugé parce qu’il se trouvait au parloir au moment de l’évasion. Les avocats généraux l'ont cru quand il jurait n'avoir pas été mis au courant, et ont demandé son acquittement.
Après son évasion en 2018, Rédoine Faïd était resté en cavale pendant trois mois. Il avait finalement été repéré à Creil (Oise), la ville où il a grandi, alors qu'il se cachait sous un niqab, c'est-à-dire un voile intégral. Le braqueur avait été arrêté le 3 octobre 2018.
Rédoine Faïd avait déjà été condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour un braquage raté commis en 2010 à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) et qui avait coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet.