Ce mardi 27 juin, un policier a ouvert le feu lors d'un refus d'obtempérer à Nanterre (92). Le conducteur de la voiture a été tué et le fonctionnaire de police, soupçonné d'être l'auteur du tir, placé en garde à vue.
Confronté à un refus d'obtempérer, ce mardi 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine) vers 8h30 du matin, un policier a tenté de stopper la fuite des individus en se plaçant à l'avant de leur véhicule. D'après les informations de CNEWS, il a ouvert le feu en voyant la voiture redémarrer. Touché par balle, le conducteur, âgé de 17 ans, est décédé. Le policier, soupçonné d'être l'auteur du tir, a été placé en garde à vue pour «homicide volontaire».
D'après des sources proches du dossier, l'automobile circulait sur une voie de bus lorsque les policiers l'ont approchée. Le conducteur a dans un premier temps refusé de s'arrêter pour le contrôle puis a finalement éteint le moteur, avant de redémarrer.
Une vidéo de l'incident, publiée sur les réseaux sociaux, montre l'un des policiers, accoudé sur le pare-brise du véhicule et tenant en joue le conducteur avant qu'il ne redémarre. Placé sur le côté de la voiture, l'agent fait feu à bout portant lorsque l'individu actionne la marche avant pour fuir.
Le conducteur connu des services de police
Après le tir, la voiture, dans laquelle se trouvait trois personnes, est venue s'encastrer dans un poteau. Le passager arrière, mineur, a été interpellé par la police et placé en garde à vue. Celle-ci a été levée en début d'après-midi. Un autre individu, qui était assis à l'avant au moment des faits, a pris la fuite.
Le conducteur, touché à la poitrine, a été pris en charge par les secours mais son décès a été constaté à 9h15. Ce jeune homme de 17 ans était connu des services de police, notamment pour refus d'obtempérer et conduite sans permis.
Le parquet de Nanterre a ouvert deux enquêtes en flagrance, l'une pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, l'autre pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique. La première a été confiée au commissariat de Nanterre et à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine tandis que l'IGPN se charge de la seconde.