Des élus et membres du gouvernement ont dénoncé ce jeudi 25 mai une campagne sauvage anti-avortement sur les Vélib' parisiens.
«Inadmissible et illégale». Des abonnés du Vélib' parisien ont eu la mauvaise surprise de découvrir des autocollants anti-avortement sur de nombreux vélos ce jeudi matin. Un affichage sauvage immédiatement dénoncé par les élus parisiens et l'exécutif.
Sur ces autocollants, il est possible d'apercevoir un foetus qui grandit et devient un bébé, puis un enfant capable de pédaler, avec la question «Et si vous l'aviez laissé vivre ?» au-dessus.
Cette initiative a été élaborée par le collectif Les Survivants. Se présentant comme des «jeunes révoltés face aux souffrances et injustices provoquées par l'avortement», Les Survivants disent agir au nom des «220.000 enfants tués chaque année en France».
«Inacceptable»
De nombreux élus sont montés au créneau à la suite de cette opération. «Le collage anti-IVG revendiqué par les mal-nommés "Survivants" est une honte pour notre République, pour Paris et ses valeurs. Je vais prendre toutes les mesures pour que cela ne se reproduise pas», a indiqué la maire de Paris Anne Hidalgo.
Inadmissible et illégal ! Le collage anti-IVG revendiqué par les mal-nommés « Survivants » est une honte pour notre République, pour Paris et ses valeurs. Je vais prendre toutes les mesures pour que cela ne se reproduise pas. pic.twitter.com/TDX2QGfCWs
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) May 25, 2023
Plusieurs membres du gouvernement ont également réagi sur les réseaux sociaux, la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, dénonçant une «campagne» anti-avortement «inacceptable».
Une campagne massive anti-avortement découverte par les parisiennes et les parisiens ce matin.
Inacceptable.
L’IVG est un droit fondamental des femmes.
Nous ne laisserons personne y porter atteinte.
J’ai alerté la mairie de @Paris. pic.twitter.com/9vLYvXbDJk— Isabelle Rome (@RomeIsabelle) May 25, 2023
«Face aux réactionnaires, le gouvernement et la majorité seront toujours aux côtés des femmes pour garantir la liberté de choix», a déclaré le ministre de la Santé, François Braun.
Début mars, le président Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté d'inscrire dans la Constitution la «liberté» de recourir à l'avortement dans le cadre d'un projet de loi sur une vaste réforme des institutions.