Les deux adolescents qui avaient mortellement maltraité deux chatons, avant de poster la scène sur les réseaux sociaux, seront jugés en septembre, a révélé le procureur d’Evreux (Eure) lundi 15 mai.
La rentrée se déroulera au tribunal pour les deux jeunes arrêtés dans l'Eure après avoir torturé deux chatons jusqu'à la mort. «Les gardes à vue ont été levées à l'issue des auditions, et sur décision du parquet, les deux adolescents ont été convoqués devant le juge des enfants en septembre prochain», a annoncé le procureur d’Evreux, Rémi Coutin, à l’AFP lundi 15 mai.
Les deux garçons avaient diffusé leur crime sur Snapchat, et avaient été épinglés jeudi 11 mai par l’association Stéphane Lamart, qui lutte pour les droits des animaux.
des peines pas assez lourdes ?
La gendarmerie avait alors été saisie, interpellant les deux suspects, «respectivement âgés de 14 et 15 ans, scolarisés en classe de quatrième et seconde et domiciliés dans le département». Tous deux étaient jusqu’à présent inconnus des services de police.
Les deux jeunes mis en cause ont reconnu leur implication, «expliquant avoir trouvé par hasard les deux chatons dans un bois», et décidé «de les tuer et de dissimuler les cadavres», a relaté le procureur Rémi Coutin, affirmant que les deux adolescents avaient déclaré avoir pris conscience de leur acte et le regretter.
L’association de lutte contre la maltraitance animale Stéphane Lamart, qui avait lancé l’alerte sur Twitter et interpellé Rémi Coutin, a salué «le parquet d’Evreux pour sa réactivité» auprès de l’AFP, déplorant toutefois que la qualification retenue soit l’atteinte volontaire et non l’acte de cruauté, bien plus sévèrement puni par la justice.
«A 14 ans, on a conscience que jeter des chatons en l'air ça n'est pas bien»
L’avocat de l’association, Patrice Grillon, regrette également que l’enregistrement et la diffusion des meurtres n’aient pas été poursuivis par la justice.
A «14 ans, on a conscience que jeter des chatons en l'air et contre un arbre, ça n'est pas bien, que ça entraîne de la souffrance», a-t-il déclaré, assurant qu’il comptait demander des sommes importantes en dommages et intérêts «pour la souffrance subie par ces chatons et le préjudice moral de l'association», a-t-il conclu.
En raison de la minorité des deux mis en cause, les peines encourues sont de trois mois d'emprisonnement et 7.500 euros d’amende. La somme sera payée solidairement par les enfants et leurs parents, qui ont aussi été entendus par les enquêteurs.