William Malet, le septuagénaire mis en cause pour l’assassinat de trois Kurdes à la fin de l'année dernière, a été condamné à trois ans de prison dans une autre affaire, celle de l’agression de trois cambrioleurs entrés à son domicile en 2016.
L’épisode avait été, selon lui, le point de non-retour dans sa volonté de s’en prendre à des étrangers. En 2016, William Malet, le retraité mis en examen et écroué pour avoir tué trois Kurdes en décembre dernier à Paris, s’en était pris à trois cambrioleurs qui avaient pénétré dans son pavillon de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis). Il a été condamné mardi à trois ans de prison et à une interdiction de port d'arme pour 5 ans.
Le 30 juin 2022, trois voleurs, deux Algériens et un Marocain, âgés de 21 à 28 ans, s’étaient introduits chez lui. William Malet les avait alors repérés et, armé d’une dague, les avait frappés. Lors de l’audience à la cour d’appel de Paris, le 21 mars dernier, l’avocate générale avait indiqué qu’il avait donné «le premier coup». Selon elle, si des violences ont eu lieu des deux côtés, celles portées par le retraité étaient bien plus graves, avec une arme plus létale que les couteaux des cambrioleurs, «dans les parties vitales», mais aussi «dans le dos».
L’avocate de William Malet avait de son côté estimé qu’il n’avait «pas eu le choix», en pensant que les trois malfrats «étaient armés». Elle avait plaidé la légitime défense, ce qui n'a pas été retenu.
Une condamnation qu'il considère «injuste»
En première instance, le septuagénaire avait été condamné à un an de prison ferme, tout comme les cambrioleurs. William Malet avait décrit au tribunal que la peine qu’il avait reçue avait été ressentie comme «injuste». Cela avait été un point de bascule pour lui.
Avant la tuerie perpétrée en décembre 2023 devant un centre culturel kurde, qu’il a reconnu avoir commise par une «haine pathologique» des étrangers et par un désir de vengeance, William Malet a été mis en examen pour l’attaque d’un camp de migrants au sabre, en décembre 2021. Il avait fait deux blessés.