Un homme de 25 ans a été blessé mercredi à Grenoble (Isère) par le tir d’un policier, suite à un refus d'obtempérer. Le conducteur, un Algérien visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) exécutoire sans délai, avait tenté de le percuter en prenant la fuite.
Un individu de 25 ans a été blessé mercredi à Grenoble, par le tir d'un policier en cherchant à éviter un contrôle. Il avait «délibérément» avancé sa voiture vers l'agent, étant tout près de le percuter, a indiqué à CNEWS le procureur de la République, Eric Vaillant, via un communiqué.
Le jeune homme avait initialement refusé d'obtempérer aux demandes d'une patrouille, obligeant celle-ci à le prendre en charge et l'immobiliser quelques rues plus loin. Là, il refusait de sortir du véhicule. Un policier tentait d'utiliser un pistolet à impulsion à travers la fenêtre ouverte, mais sans succès. Le conducteur multipliait alors les manoeuvres pour se dégager, ce qu'il parvenait à faire.
Dans sa fuite, il tentait de percuter un fonctionnaire, qui sortait son arme de service et ouvrait le feu. Il le touchait à l'aine, a indiqué le procureur, mais l'individu parvenait quand même à quitter les lieux et semer définitivement la patrouille.
Le suspect déjà connu pour des refus d'obtempérer
Quelques instants plus tard, une femme domiciliée dans la banlieue grenobloise appelait les secours pour prendre en charge son conjoint, blessé par arme à feu. Une patrouille se rendait sur place et retrouvait l'homme recherché. Il était pris en charge par les sapeurs-pompiers et transféré vers l'hôpital. Son état de santé est «stable actuellement et en amélioration», a précisé le procureur.
«Le conducteur du véhicule est de nationalité algérienne et faisait l'objet d'une obligation à quitter le territoire (OQTF) exécutoire sans délai. Connu de la justice pour des usages de stupéfiants, refus d'obtempérer, délits de fuite et ports d'arme, il était recherché», a décrit le procureur.
Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, menée par la sûreté départementale de Grenoble. L'IGPN a été saisie pour les blessures avec arme par personne dépositaire de l'autorité commises sur le conducteur du véhicule.