Emmanuel Abayisenga a été condamné ce mercredi 29 mars à quatre ans de prison ferme pour l'incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020. L'homme est par ailleurs poursuivi pour avoir assassiné le père Olivier Maire en août 2021.
Son nom est tristement associé à deux dossiers et c’est sur l'affaire de l'incendie de la cathédrale de Nantes qu’il a été jugé ce mercredi. Emmanuel Abayisenga a été condamné à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de la ville, qui a par ailleurs retenu l'altération du discernement. Sa condamnation a également été assortie d'une interdiction de porter une arme et de séjourner dans le département de la Loire-Atlantique pendant cinq ans.
Le Rwandais, aujourd'hui âgé de 42 ans, a reconnu avoir mis le feu à l’édifice religieux, détruisant le grand orgue, des vitraux et un tableau du XIXe siècle signé Hippolyte Flandrin. A l’époque, il travaillait comme bénévole à la cathédrale, en charge notamment de la fermer.
Fragile psychologiquement, il était poursuivi pour «destruction du bien d’autrui» et «dégradation ou détérioration du bien d’autrui».
Plus de 27 millions d'euros de travaux
La Drac (Direction régionale des affaires culturelles) a estimé que les travaux de restauration de la cathédrale s’élèvent à 24 millions d’euros, auxquels il faut ajouter un peu plus de 3 millions d’euros pour la dépollution au plomb. L’édifice pourrait rouvrir partiellement au public en 2024, mais la fin du chantier n’est prévue qu’entre 2026 et 2028.
Concernant le meurtre du père supérieur Olivier Maire, commis un an après l’incendie et alors qu’il avait été recueilli dans une congrégation de missionnaires en Vendée après être sorti de détention provisoire, Emmanuel Abayisenga a également reconnu les faits. Mis en examen pour «assassinat», la date de son jugement n’a pas encore été établie.