Un jeune homme de 20 ans, âgé de 17 ans au moment des faits, a été condamné mardi 17 janvier à douze ans de réclusion par la cour d'assises pour mineurs du Var. Il avait, en 2020, tué le père d'un de ses amis à la demande de ce dernier, qui voulait toucher l'héritage.
Le verdict est tombé. Le jeune homme qui avait tué le père d'un ami de 15 ans en 2020 à sa demande pour toucher l'héritage, a été condamné mardi 17 janvier à douze ans de prison par la cour d'assises pour mineurs du Var. Aujourd'hui âgé de 20 ans, son procès s'était ouvert la veille.
Malgré le verdict des juges, l'auteur de l'exécution ne fera pas appel, a indiqué dans la même journée son avocat Laurent Latapie. Il avait également déclaré que son client avait été victime «d'une manipulation acharnée» de la part du commanditaire.
La conjointe de la victime s'est dite satisfaite de la peine, conforme aux réquisitions du ministère public, d'après les paroles qu'a rapportées son avocate Alexandra Granier. Elle a également ajouté que cela va permettre à sa cliente, «très éprouvée», de «faire son deuil correctement»
La victime, âgée d’une cinquantaine d’années, avait été retrouvée le 24 avril 2020 par des policiers au domicile familial du Draguignan, affalée sur un vélo d'appartement dans le garage, un impact de balle dans la tête. L'homme avait succombé à sa blessure sur le chemin vers l'hôpital.
Le suspect du crime a reconnu sa culpabilité
C'est son fils qui avait donné l'alerte, mais il s'était montré peu convainquant devant les enquêteurs, qui avaient trouvé, quelques jours plus tard, un contrat dans les affaires de ce dernier. Une feuille de papier sur laquelle était écrit : «Si vous le tuer, vous avez 2.000 euros et y aura pas de problèmes avec les condés, vous inquiétez pas mais je veux qu’il soit mort».
Si le fils avait, d'après des éléments retrouvés à son domicile, demandé à plusieurs reprises à différentes personnes de faire tuer son père, c'est un de ses amis, âgé de seulement 17 ans, qui a bel et bien appuyé sur la détente, l'ayant avoué aux enquêteurs malgré le choc qu'il avait ressenti après une telle proposition.
Le condamné avait fait part du harcèlement quotidien de son ami concernant cette demande. Toutefois, ce serait bien les 460.000 euros proposés qui l'auraient alors convaincu de passer à l'acte. Le fils de la victime aurait ainsi fourni l'arme du crime à son complice, qui, selon l'enquête, aurait d'ailleurs un penchant amoureux pour le commanditaire.
«Plusieurs mobiles ont été alternativement avancés par le mis en examen, des violences de la part du père ou encore l’appât du gain dans la perspective de l’héritage», peut-on lire dans l’ordonnance de mise en accusation, concernant ce procès qui s'est tenu à huis clos.
Le commanditaire du meurtre, âgé de 15 ans au moment des faits, avait lui été condamné en mai 2022 à 15 ans de réclusion par le tribunal pour enfants de Draguignan pour complicité d'assassinat alors qu'il avait cherché, en faisant éliminer son père, à hériter de la fortune paternelle.