Dix-neuf militants du mouvement d’ultradroite Génération Identitaire ont été condamnés à des peines d’un à trois mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Paris, ce mardi 27 septembre, pour avoir déployé une banderole anti-immigration sur le toit de la CAF de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 29 mars 2019.
La cour d'appel de Paris a confirmé mardi la condamnation de 19 militants du mouvement d'ultradroite Génération Identitaire à des peines d'un à trois mois de prison avec sursis, pour avoir occupé illégalement en 2019 le toit de la caisse d'allocations familiales de Seine-Saint-Denis.
Le 29 mars 2019, tôt dans la matinée, des militants avaient escaladé l'immeuble de la CAF à Bobigny. Les membres de ce groupe anti-immigration, adepte des coups d'éclat, avaient déployé une banderole sur le toit où était inscrit le slogan : «De l'argent pour les Français. Pas pour les étrangers !».
Condamnation la plus ferme face à cet acte stupide de Generation Identitaire à la CAF de Bobigny... La Seine-Saint-Denis a de formidables atouts et nous sommes fiers de notre pays, la France pic.twitter.com/4RaNV2d7Qp
— Geoffrey CARVALHINHO (@GeoffreyCarva) March 29, 2019
Peu après l'intrusion, des cadres du mouvement avaient revendiqué l'action dans des vidéos diffusées sur Twitter, réclamant «la suppression de toutes les aides sociales aux étrangers extra-européens».
Après plusieurs heures sur le toit, les militants avaient été délogés par la police. L'établissement avait dû être fermé temporairement au public.
Renvoyés pour entrave à la liberté de travail, les militants ont été condamnés en première instance pour violation de domicile par le tribunal de Bobigny en mars 2020.
Lors de l'audience d'appel à Paris le 24 mai dernier, les débats, presque uniquement juridiques, ont tourné autour de la caractérisation ou non de cette infraction de violation de domicile.
Un seul des 19 prévenus - 17 hommes et deux femmes - s'est présenté à la barre. «Je ne pensais pas qu'on commettait une infraction», a affirmé ce graphiste de 31 ans, un Montpelliérain également mis en cause dans l'occupation des locaux de SOS-Méditerranée à Marseille, défendant une «occupation pacifique».