Les parents d'un bébé décédé, né en juillet, ont été mis en examen vendredi du chef de «meurtre d'un mineur de moins de 15 ans» et placés en détention, a annoncé la procureure d'Orléans.
Un décès suspect. Les parents d'un nourrisson, âgés de 20 et 22 ans, ont été mis en examen après la mort de leur nouveau-né, lundi dernier. Une enquête pour «meurtre sur mineur de moins de 15 ans» a été ouverte.
«Une information judiciaire a été ouverte ce jour des chefs de meurtre d'un mineur de moins de 15 ans, et de violences habituelles sur mineur de 15 ans suivies d'incapacité supérieure à 8 jours», précise la magistrate, Emmanuelle Bochenek-Puren, dans un communiqué.
un décès de cause asphyxique
Le corps de l'enfant, un garçon, avait été découvert lundi par les pompiers et le Samu à Bray-Saint-Aignan (Loiret), selon le parquet de Montargis qui avait initialement ouvert une enquête pour «meurtre sur mineur de moins de 15 ans» avant de transmettre le dossier au pôle criminel d'Orléans.
Les secours avaient reçu un appel de la grand-mère qui disait «l’avoir découvert décédé dans son berceau», avait indiqué vendredi dans un communiqué le procureur de la République de Montargis Loïc Abrial.
L'autopsie réalisée mercredi à l'institut médico-légal de Tours a révélé «de nombreuses fractures au niveau des côtes de l’enfant, certaines anciennes, d’autres très récentes», a précisé la même source. «Des ecchymoses au niveau du cuir chevelu» ont aussi été notées par le médecin légiste qui «concluait à un décès de cause asphyxique», selon le procureur Loïc Abrial. «Au regard de ces éléments, il ne faisait aucun doute que le bébé avait subi des violences de la part d’une ou plusieurs personnes», a ajouté le magistrat.
Placés en garde à vue mercredi, «le père et la mère de l’enfant, âgés respectivement de 20 et 22 ans, sans profession et sans condamnation antérieure par la justice», n'ont pas reconnu être à l’origine du décès de l’enfant, selon le procureur.
«Compte tenu de la peine encourue pour ce crime, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité», le magistrat a annoncé se dessaisir du dossier au profit du procureur d'Orléans, «aux fins d’ouverture d’information criminelle». Les investigations sont confiées à la brigade de recherches de Gien et la brigade de gendarmerie de Sully-sur-Loire.