Plusieurs inscriptions insultantes à l'égard des forces de l'ordre ont été découvertes à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ce 10 juillet. Certains policiers sont directement nommés.
Les policiers d'Aulnay-sous-Bois ont eu la mauvaise surprise de découvrir de nombreux graffitis injurieux sur le mur de la cité des 3000. Parmi eux : le menaçant «On va vous pendre», mais aussi «Nike la police», «A qui le tour de se suicider ?» ou encore «On va brûlé la mairie». D'autres messages exigeaient la libération du terroriste Salah Abdelslam, impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015.
Une dizaine de policiers du commissariat d'Aulnay-sous-Bois et de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis étaient directement nommés sur les graffitis. Ils étaient menacés de mort et de viol. Le directeur de la sûreté territoriale a également vu son nom tagué. D'après Le Parisien, la police judiciaire du département a ouvert une enquête pour «menaces et outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique».
Ces tags, découverts dans la matinée du 10 juillet, ont suscité l'indignation chez les syndicats de police. «Soutien aux collègues», a tweeté Linda Kebbab, déléguée nationale Unité SGP-FO.
Incitations au suicide, apologie du terro’, menaces de mort et viol,… les noms des policiers esseulés dans la lutte contre le crime affichés à Aulnay-sous-Bois.
Soutien aux collègues.
Honte à ceux qui refusent l’anonymat patronymique sur les procédures accessibles aux suspects. pic.twitter.com/cys27FZAfe— Linda Kebbab (@LindaKebbab) July 10, 2022
Les tensions sont vives entre la police et les habitants du quartier. En début d'année, la mort d'un habitant de Sevran (Seine-Saint-Denis) à cause d'un policier a entraîné une série d'émeutes, rapporte Le Parisien.
L'enquête est prise en charge par la sûreté territoriale, qui a interpellé une quarantaine de suspects.