La tension ne quitte pas les rues de Seine-Saint-Denis depuis la mort d'un habitant de Sevran tué par un tir policier, samedi dernier. La nuit de mardi à mercredi a à nouveau été marquée par des violences dans le secteur.
Mardi soir, un dispositif de sécurisation et d'intervention avait été mis en place avec des forces mobiles, des effectifs spécialisés et des brigades de répression de l'action violente (Brav).
D'après une source policière à CNEWS, les forces de l'ordre ont été à plusieurs reprises visées par des jets de projectiles et des tirs de mortiers dans le secteur de Sevran, Aulnay-sous-Bois, Tremblay et Villepinte. Plusieurs poubelles et voitures ont été incendiées et 8 personnes ont été interpellées.
Ces dégradations et violences font suite à la mort de Jean-Paul, dit «JP», un habitant du quartier des Beaudottes à Sevran, père de quatre enfants. Samedi 26 mars, il a été contrôlé par un équipage de la brigade anti-criminalité (BAC) d'Aulnay-sous-Bois, parce que la camionnette qu'il conduisait avait été signalée volée.
L'IGPN saisie de l'enquête
Selon le procureur de Bobigny, Eric Mathais, «un policier s'est porté à la hauteur de la vitre du conducteur et, dans des circonstances qui restent à déterminer précisément, a fait usage de son arme - un seul coup de feu - au moment où la camionnette redémarrait brusquement». Touché à l'omoplate gauche, le conducteur est mort à l'hôpital.
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de l'enquête. Le policier à l'origine du tir mortel, âgé de 32 ans, a été hospitalisé «en état de choc». Il doit être entendu dès que son état le permettra, a indiqué le parquet.