Qu'est-il arrivé à Pouchka ? Depuis samedi dernier, le sort de ce husky agite les réseaux sociaux. Disparu lors d'une promenade à Bérelles (Nord), le chien aurait, selon sa propriétaire, été tué par le maire de la ville. Face aux dénégations de ce dernier, une enquête a été ouverte par le parquet d'Avesnes-sur-Helpe.
Chloé Williame assure qu'elle promenait Pouchka samedi matin en compagnie d'une amie, elle aussi acccompagnée de son husky, lorsque les deux chiens se sont éloignés sans reparaître. Inquiètes, les deux femmes disent s'être lancées à leur recherche, ne retrouvant que l'un des animaux.
Auprès de La Voix du nord, Chloé Williame explique avoir utilisé les réseaux sociaux pour tenter de localiser Pouchka. Une personne l'a alors contactée, lui indiquant que son chien «a été tué par son voisin», qui n'est autre qu'Orféo Rigoni, le maire de Bérelles.
D'après ce témoin, l'homme aurait tiré à plusieurs reprises sur les chiens qui seraient entrés dans son jardin. Seule Pouchka aurait été tuée. «Ils disent qu'il a mis la dépouille dans un sac et qu'il est parti avec», développe la jeune femme.
De son côté Orféo Rigoni, 77 ans, reconnaît avoir tiré sur les chiens mais nie avoir tué Pouchka et dissimulé sa dépouille. «Les deux ont attaqué mon troupeau de moutons, affirme-t-il. Avec mon beau-fils, on a essayé de les faire fuir avec un bâton, mais ça n'a pas marché. Alors, je suis allé chercher mon fusil de chasse».
«Trois ou quatre cartouches» tirées
Il évoque «trois ou quatre cartouches» tirées et pense avoir touché l'un des deux huskys mais sans le blesser gravement «puisqu'il est reparti après». Déplorant plusieurs moutons blessés, le maire de Bérelles se défend : «Si je n'avais pas été là, il aurait pu faire beaucoup de dégâts». À propos des voisins le mettant en cause dans cette affaire, il déclare : «Je ne suis pas en bons termes avec ces gens-là».
De son côté, Chloé Williame décrit Pouchka comme une chienne «joueuse mais qui n'a jamais fait de mal à d'autres animaux ou à des humains». La jeune femme et son compagnon, qui ont ouvert une cagnotte, ont décidé de porter plainte contre Orféo Rigoni. Ce dernier, entendu ce lundi par la gendarmerie, est visé par des insultes sur les réseaux sociaux, de la part d'internautes convaincus de sa culpabilité.
Souhaitant éviter que les choses ne s'enveniment, les forces de l'ordre font preuve de prudence dans le cadre de cette affaire. Sans la dépouille de Pouchka, l'enquête vétérinaire, qui pourrait être déterminante, est pour l'instant compromise.